© Marche pour la journée internationale des droits des femmes à Bordeaux / Camille Miloua
Chaque lundi matin, les infos que vous avez loupées, celles que vous n’avez pas comprises, et celles dont vous vous foutez : autrement dit, l’actu de la semaine résumée.
Aux JO de Tokyo, deux porte-drapeaux par délégation
Cela relève du symbole, mais les symboles ont leur importance. Le Comité International Olympique a pris deux décisions en faveur de plus d’égalité entre les hommes et les femmes, applicables dès les prochains Jeux Olympiques et Paralympiques, qui se tiendront du 24 juillet au 9 août, et du 25 août au 6 septembre. D’abord pour pouvoir participer, chaque délégation devra compter au moins un athlète de chaque sexe. Et puis chaque comité olympique national pourra nommer non plus un mais deux porte-drapeaux, un homme et une femme. La mesure ne sera pas obligatoire, mais elle sera fortement encouragée.
Les bars nantais matérialisent les inégalités femmes-hommes… dans la bière !
« L’abus d’égalité n’est pas dangereux pour la santé. » A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars, une trentaine de bars de Nantes participent à l’opération Fameuses Hours. Durant tout le mois de mars, même si les prix resteront les mêmes, les verres des hommes ne seront remplis qu’aux trois quarts, pour symboliser le fait qu’ils gagnent en moyenne environ 25 % de plus que les femmes. Une initiative portée par Les Fameuses, un réseau nantais de 250 femmes d’influence. Chaque bar participe comme ils le souhaitent, certains ne le faisant que sur certaines plages horaires sur le même principe que les happy hours, d’autres seulement certains jours. Le Stéréolux, fameuse salle de spectacles, l’expérimentera lors de certains concerts.
« On se lève et on se bat » pour la journée internationale des droits des femmes
Cette année, la journée de mobilisation pour les droits des femmes a commencé dès le 7 mars au soir pour une marche nocturne. La soirée des Césars du samedi 18 février trouve écho dans les mobilisations de ce week-end puisqu’une grande partie des slogans reprennent le titre de la tribune de l’autrice Virgine Despentes, qui a fait suite au départ d’Adèle Haenel, lors de la dernière cérémonie des César après la remise d’un prix à Roman Polanski, ou alors des images de La jeune fille en feu, film dans lequel l’actrice joue le rôle principal. Pourtant, malgré la marche nocturne pacifiste « féministe et antiraciste » à Paris, la police a rapidement chargé la foule vers 23h. Cette répression est vue par beaucoup comme disproportionnée et un rapport sur l’action des forces de l’ordre ce soir là a été demandé.
Le Liban en banqueroute
Samedi 7 mars, le Premier ministre libanais, Hassan Diab, annonce que son pays est en défaut de paiement pour la première fois de son histoire. L’endettement du Liban équivaut à 170 %, aujourd’hui 120 milliards d’euro-obligations de la dette public du pays devait être remboursés. Controversé depuis ces débuts, le gouvernement technocrate devra restructurer la dette et engager une série de réformes structurelles. Depuis la guerre civile en 1990, le pays s’endette pour financer sa reconstruction. Ce sont ensuite les printemps arabes qui ont replonger le pays dans les difficultés financières en 2011. Face à la crise politico-sociale et la perte de confiance de la population et des investisseurs dans le système libanais, la faillite bancaire était inévitable. Le Liban devra alors dans deux semaines rencontrer les créanciers internationaux et les organisations internationales et régionales comme le FMI ou encore l’Union européenne pour sauver le pays.
Mediapart révèle les pratiques « illégales » du préfet Lallement
Ce samedi, Mediapart révèle une enquête fondée sur des notes de la gendarmerie nationale et des CRS qui remettent en cause la légalité des ordres donnés par le préfet de police de Paris Lallement. Préfet depuis le 20 mars 2019, il a toujours été défendu par le ministre de l’intérieur Christophe Castaner. Il serait notamment à l’origine d’une technique très contestable, celle de « l’encerclement » des manifestants comme le 15 octobre 2019 sur le pont de la Concorde. L’ensemble de l’enquête met en avant les nombreux dysfonctionnements au sein des forces de l’ordre qui sont contestés et remarqués par certains CRS. Le préfet de police de Paris est déjà visé par une plainte pour « atteinte à la liberté individuelle » et « complicité de violences volontaires aggravées ».