AgendartART

Agend’art – Mille et une surprises

Tous les quinze jours, la rubrique “Art” de Maze vous propose une sélection d’événements culturels à ne pas manquer. Au programme cette semaine  : l’ouverture d’un nouvel espace artistique, une exposition sensorielle inédite, l’opéra décryptée à Clermont-Ferrand et la boîte de Pandore ouverte à Arles.

Alfred Latour, Le banc, années 1930, négatif gélatino-argentique sur plaque de
verre, collection Musée Réattu © Fondation Alfred Latour, tous droits réservés

Exposition – La Fab, le nouvel espace artistique d’Agnès B à Paris

Façade de La Fab © La Fab

L’adresse est parfaite : Place Jean-Michel Basquiat, un artiste qu’Agnès B a personnellement connu et activement collectionné. C’est sur ce petit dégagement des alentours de la Bibliothèque National de France, que le nouvel espace artistique de la créatrice de mode et mécène Agnès B, mi-lieu d’exposition mi-galerie d’art, a pris ses quartiers après être longtemps demeuré aux abords du Centre Pompidou. Structure blanche, aérée et épurée, quasi monacale, le Fonds de dotation Agnès B (FAB) est le nouvel écrin que la styliste et connaisseuse d’art a, après de longues recherches, choisi d’offrir à son immense collection d’œuvres. Le lieu est sobre et discret, presque caché au rez-de-chaussée d’un de ces immeubles modernes qui donnent sur l’Avenue de France, finalement assez loin des délires architecturaux des fondations privées désormais à la mode. Si, spontanément, on associe Agnès B à Basquiat, Warhol mais aussi au street art, la première exposition présentée permet de découvrir d’autres facettes de la collectionneuse. Le public peut déambuler lentement entre des oeuvres de Gilbert et George, quelques photos de Martin Parr, une Lamborghini passablement martyrisée par Madeleine Berkhemer ou des petits formats du jeune peintre français Hervé Priou. Le tout est appelé à changer au gré des expositions et de l’envie de la propriétaire, ce qui donne une bonne occasion de revenir régulièrement. À noter, le caractère assez pointu de la boutique (des livres d’art et des DVD édités par Agnès B, quasiment pas de gadgets hors de prix) et l’absence de cantine/café bobo un élément généralement considéré comme indispensable  dans ce nouveau types de lieux. En bref, un cocon entièrement dédié à la communion avec l’art. 

Lieu d’exposition La Fab, Place Jean-Michel Basquiat, Paris 13ème. Ouvert du mardi au samedi 11h-19h. Tarifs : de 4 à 7€. 

Chloë Braz-Vieira

Exposition – L’Opéra, quelle merveille ! à Clermont-Ferrand

L’Opéra, quelle merveille ! © Centre lyrique Clermont-Auvergne

À Clermont-Ferrand, l’opéra est mis à l’honneur dans toute la ville et jusqu’au 13 mars 2020 à la Maison de quartier La Fontaine-du-Bac à travers une exposition itinérante, présentée dans le cadre de l’initiative lancée par le Centre lyrique Clermont-Auvergne LYRIQUE EN QUARTIER(S). L’opéra, depuis sa création, sublime le réel et ne cesse de provoquer émerveillement ou rejet ! Dans sa démesure, exigeant un véritable exploit de la part de ses interprètes, l’opéra ne peut laisser indifférent et a même joué à fond la carte du merveilleux à l’époque baroque. L’exposition revient ainsi sur l’histoire de l’opéra et la place du merveilleux au cœur de son existence même, à partir de photographies, croquis de costumes et de décor créés par le Centre lyrique Clermont-Auvergne en 2018.

Exposition L’Opéra, quelle merveille ! à la Maison de quartier La Fontaine-du-Bac, Rue de la Fontaine du Bac, 63000 Clermont-Ferrand jusqu’au 13 mars 2020. Entrée libre

Exposition – Un souffle de nostalgie virtuelle à la Galerie 59 rue de Rivoli à Paris

Un souffle de nostalgie virtuelle © Chia-Shan Chang

Du 11 au 22 mars 2020, le 59 rue de Rivoli questionne nos sens. À partir d’une interrogation – Comment les odeurs nous mènent dans le monde de l’art ? – l’événement met en scène l’odorat, ce sens ignoré depuis longtemps par les êtres humains et aujourd’hui au centre de la création des artistes du monde.
Dans un parcours d’exposition où cohabitent la culture, les sensations et la mémoire olfactive, le visiteur sera ainsi guidé par son nez à la découverte des œuvres de sept artistes issus de l’Asie et de l’Europe, depuis les peintures d’ALAgrApHY jusqu’à l’installation interactive d’Hong Chan Hong et YenRu Huang en passant par la série de boîtes de pétri parfumées d’Isabelle Bonté-Hessed2. Chaque œuvre raconte ainsi une histoire, un moment, à travers différentes odeurs et formes distinctes, un voyage entre le passé, le présent et le futur. De quoi bousculer nos habitudes à travers une expérience interactive, multisensorielle et inédite.

Exposition Un souffle de nostalgie virtuelle à la Galerie 59 rue de Rivoli, 59 rue de Rivoli, 75001 Paris, du mercredi 11 mars 2020 au dimanche 22 mars 2020. Ouvert de 13h à 20h. Entrée libre

Exposition – La boîte de Pandore, un cabinet de curiosités contemporain au Musée Réattu, à Arles

Mimmo Jodice, Musée lapidaire d’art païen, Arles, 1988, collection Musée
Réattu © Mimmo Jodice, 2020

Présentée depuis le 15 février au Musée Réattu à Arles, l’exposition La boîte de Pandore, un cabinet de curiosités contemporains court jusqu’au 31 mai 2020. Inspiré par une série de photographies réalisée par Corinne Mercadier en 2019 dans une réserve de la commanderie Sainte-Luce, le nouvel accrochage des collections du musée Réattu érige la figure de Pandore en allégorie d’une mission fondamentale pour l’institution labellisée « Musée de France » : le récolement. Peu connu du grand public, le récolement est un exercice qui consiste à vérifier la présence et l’appartenance légale de tout objet constituant une collection muséale. S’il est l’occasion de s’immerger en profondeur dans le corps des collections, il ouvre aussi, souvent, sur un abîme vertigineux d’inconnu et de recherche. Cet accrochage nous invite donc à suivre Pandore, à ouvrir, salle après salle, un chapitre peu connu de l’histoire d’Arles et du musée. Puisant son inspiration dans l’esthétique et l’esprit des cabinets de « curiosités », la présentation met en regard des objets insolites dont le musée s’est retrouvé dépositaire – animaux naturalisés, moulages de plâtre anciens, objets liturgiques etc. – avec des œuvres contemporaines issues des collections ou empruntées pour l’occasion, mais encourageant toutes à s’interroger sur le devenir de ces patrimoines.

Exposition La boîte de Pandore, un cabinet de curiosités contemporain au Musée Réattu, 10 Rue du Grand Prieuré, 13200 Arles. Jusqu’au 31 mai 2020. Ouvert du mardi au dimanche. Du 02 novembre au 28 février : 10h-17h • Du 1er mars au 31 octobre : 10h-18h. Tarifs : de 4 à 6€

Rédactrice en chef de la rubrique Art. Curieuse et intriguée par la création artistique sous toutes ses formes

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