SOCIÉTÉ

Les millenials et la médecine esthétique

Les jeunes s’orientent de façon croissante vers les solutions de médecines esthétiques, illustrant ainsi une véritable évolution sociétale. Une étude établie par Le Parisien montre que les jeunes de 18-34 ans se tournent davantage vers la chirurgie esthétique que les personnes plus âgées. Pour répondre à nos questions, nous avons contacté Vera Tual, Directrice du Marketing et de la Communication des Laboratoires Vivacy, pionnier dans le domaine de la médecine esthétique.  

Vera, votre laboratoire est un acteur incontournable du marché de la médecine esthétique. Comment vous positionnez-vous sur ce marché  ? 

Vivacy est l’un des derniers laboratoires familiaux de France, basé en Haute-Savoie. Loin des mastodontes américains, nous avons fait le choix de nous implanter sur ce territoire reconnu pour la qualité de ses entreprises technologiques. En fait, être un laboratoire 100 % français qui propose des solutions haut de gamme est une force. L’image de marque des groupes français à l‘étranger est très puissante, et de nombreuses portes nous sont ouvertes  : Vivacy est aujourd’hui présent dans 85 pays et réalise plus de 80 % de son chiffre d’affaires à l’international. Nous assumons et revendiquons totalement le fait d’être un ambassadeur du savoir-faire français en matière d’esthétique médicale  ! Vive la French Touch  !

L’esthétique médicale est très large… Que faites-vous concrètement  ?

Notre laboratoire est spécialisé dans la fabrication et la distribution de dispositifs esthétiques injectables à base d’acide hyaluronique. Vos lectrices ont déjà dû en entendre parler ! Le mot peut paraître complexe, mais ses effets sont en réalité très simples  : l’acide hyaluronique est une matière naturelle, destiné à corriger les imperfections cutanées et estomper les signes de fatigue et de vieillesse. De nombreuses applications existent en dehors de l’anti-âge, comme dans le domaine de la rhumatologie ou celui de la gynécologie pour des problématiques liées à l’intimité de la femme. 

Rentrons dans le vif du sujet  : depuis quelques années, les jeunes se dirigent de plus en plus tôt vers l’esthétique. Est-ce une bonne chose  ? 

Vous avez tout à fait raison. Une récente étude publiée au début de l’année nous apprenait que les 18-34 ans font désormais plus de chirurgie esthétique que les 50-60 ans. C’est une réalité due à plusieurs facteurs. D’abord, les actes chirurgicaux et non chirurgicaux sont beaucoup plus légers qu’auparavant  : il vous suffit de quelques minutes pour procéder à une injection d’acide hyaluronique par exemple. 

«  L’instagrammisation  » de notre vie constitue selon moi la seconde raison  : les millennials cherchent à ressembler à leurs modèles, à celles et ceux qu’ils admirent et suivent chaque jour sur les réseaux sociaux. Si le lipofilling (NDLR  : opération consistant à prélever sa propre graisse pour la réinjecter dans les fesses) est si populaire aux quatre coins de la planète, c’est parce que Kim Kardashian a joué son rôle de VRP, et le risque est ici  ! Trop de personnes font abstraction de leurs caractéristiques physiques et oublient que leur morphologie n’est pas forcément adaptée à ce genre de pratiques.

N’allons-nous pas vers une disparition progressive du naturel  ? 

Je suis une fervente défenseure du naturel. L’esthétique médicale doit davantage servir à harmoniser les visages des patients et à les embellir, plutôt que de les rajeunir. Le vrai défi pour les laboratoires esthétiques consiste à proposer des solutions sécurisées et personnalisées qui respectent chaque être, permettant de répondre à la personnalité et au style de chaque patient. 

L’essor des injections d’acide hyaluronique est positif à double titre. D’abord parce que l’acide hyaluronique est une molécule qui est présente dans la membrane de nombreuses cellules de notre organisme  ; elle est naturelle. Ensuite parce qu’injecter cette matière est une intervention légère, qui peut être réalisée pendant la pause déjeuner par exemple. Elle n’a aucune conséquence sur la vie sociale des patients. Au contraire, elle améliore la vie de nombreuses personnes !Je fais partie de celles qui pensent que l’esthétique soft est le futur. C’est en tout cas le sens des solutions proposées par les Laboratoires Vivacy.

Contrairement à ce que l’on peut penser, l’esthétique médicale est un marché ou l’innovation est un facteur clé de succès. La beauté de demain, c’est une beauté technologique, connectée  ? 

Depuis maintenant trois ou quatre années, nous voyons fleurir de nombreuses startups spécialisées dans la beauty tech, qui proposent une beauté connectée avec des offres numériques très poussées. Les laboratoires esthétiques font eux de la recherche médicale, ce qui est complètement différent. Et un laboratoire qui n’innove pas est voué à disparaître, encore plus dans un secteur de l’esthétique caractérisé par la constante évolution de ses tendances. Nous avons par exemple une équipe de plusieurs dizaines de scientifiques dédiés à la recherche et au développement des technologies.Mais je pense aussi que la beauté de demain, c’est celle des hommes, qui sont de plus en plus nombreux à vouloir prendre soin d’eux. C’est un formidable marché en devenir.

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