Tous les quinze jours, la rédaction “Art” de Maze vous propose une sélection d’événements culturels à ne pas manquer. Au programme cette semaine : 160 œuvres de Léonard de Vinci, les 350 ans de l’Opéra Garnier toujours célébrés, 20 filles au théâtre et une exposition à 360 degrés.
Barbara Kruger, Sans titre, 1989, FNAC 89106 (1) Commande dans le cadre de la manifestation Estampes et révolution, 200 ans après Centre national des arts plastiques, Paris-La Défense (France) © droits réservés
/ Cnap
Exposition – Léonard de Vinci au Musée du Louvre à Paris
Annoncée depuis des mois, la grande rétrospective Léonard de Vinci qui intervient à l’occasion du cinquième centenaire de la mort du peintre, aura bien lieu à Paris. Installée au Musée du Louvre depuis jeudi – le 24 octobre, l’événement promet d’être légendaire avec plus de 160 œuvres dévoilées dont le célèbre Homme de Vitruve prêté par l’Italie pour l’occasion, aux côtés de 19 autres. Rien n’était moins sûr alors qu’il y a près d’un an, la secrétaire d’État italienne à la culture, Lucia Borgonzoni remettait en question l’accord de Paris signé en 2017 par les deux pays pour procéder à un échange d’œuvres dont, précisément, de nombreux tableaux signés de la main du maître italien. Exceptionnelle, la rétrospective présente planches, peintures ou encore réflectographies infrarouges permettant de voir sous la peinture le dessin primitif de l’artiste. Pour l’heure, plus de 220 000 billets ont déjà été vendus via le site web du Louvre, passage obligatoire pour quiconque veut en être.
Du 24 oct. au 24 fév. 2020, Musée du Louvre, rue de Rivoli, 75001 Paris. 9h-18h du lundi au dimanche exc. le mardi, jusque 21h45 les mercredis et vendredis. Tarif unique : 17 €, gratuit pour les – 26 ans. Réservation obligatoire sur www.ticketlouvre.fr
Marie Crabié
Exposition – Pouvoir(s) au Centre Photographique de Marseille
Du 11 octobre au 11 janvier, le Centre Photographique de Marseille (CNP) tente d’explorer la notion d’engagement à travers l’exposition Pouvoir(s). En 1975, Surveiller et punir de Michel Foucault montrait que le pouvoir n’est ni une substance ni l’apanage d’une classe sociale mais qu’il résulte de toutes les interactions entre les individus. Ainsi, il est immanent à toute relation et de ce fait omniprésent. Dans l’exposition, le travail du commissaire Erick Gudimard s’inscrit dans cette dynamique d’exploration de la polysémie du mot : le pouvoir renvoie à la notion de contre-pouvoir, de marginalité, de minorité. Le terme de minorité renvoie par opposition à celui de majorité, de séduction, de collaboration. Les oeuvres de plus d’une vingtaine de photographes ont ainsi été prêtées par le Cnap et le Frac PACA dans le cadre de l’événement. Le nombre conséquent d’artistes multiplient les points de vue et les pratiques. Cela tend à enrichir la matière de l’exposition bien qu’une dispersion du propos soit aussi à envisager.
Jusqu’au 11 janvier 2020, au Centre Photographique Marseille, 74 rue de la Joliette 13002. Ouvert du mercredi au samedi de 14h à 19h. Entrée gratuite
Mathilde Cassan
Exposition – Le grand Opéra, le spectacle de l’Histoire
Jusqu’au 2 février 2020, et en guise de clôture de la célébration des 350 ans de son existence, l’Opéra Garnier accueille l’exposition « Le grand opéra, 1828-1867, le spectacle de l’Histoire ». Cette époque fut particulièrement riche en matière de créations lyriques avec les livrets d’Eugène Scribe très inspirés de l’histoire quasi-contemporaine de l’époque et les chorégraphies de Philippe Taglioni dont la fille, Marie, est désormais considérée comme la première grande ballerine romantique. Cette exposition complète Opéra Monde (au Centre Pompidou-Metz) et Degas à l’Opéra (actuellement au Musée d’Orsay), deux autres manifestations qui ont permis de découvrir d’autres grandes époques (plus évidentes) de l’Opéra. Organisée en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, cette exposition réunit des tableaux, des maquettes de décors et des manuscrits musicaux qui éclairent la période allant de 1828 à 1867, date charnière de l’inauguration de la façade du nouvel Opéra Garnier.
Jusqu’au 2 février 2020, ouvert tous les jours de 10h à 17h (accès jusqu’à 16h30) à la Bibliothèque du Palaison Garnier. Tarif : 14/10€.
Chloë Braz-Vieira
Théâtre – Ces filles là au Grand Sud à Lille
À Lille, le Grand Sud accueillera, le 8 novembre prochain, la pièce « Ces filles là » d’après le texte d’Evan Placey, et une mise en scène de Suzanne Gellée et Zoé Poutrel. Une création sportive et féministe proposée notamment dans le cadre du mois contre les violences faites aux femmes, le tout organisé par la Ville de Lille et à l’occasion de la journée professionnelle C’est pour bientôt en collaboration avec le Collectif Jeune Public Hauts-de-France et Le Grand Bleu. L’histoire tourne autour de 20 filles, qui ont grandi ensemble et affronté les mêmes déboires, depuis la maternelle jusqu’au lycée. Unies, elles forment un groupe que l’on penserait ne jamais se voir dessouder. Et pourtant, un événement, la publication d’une photo intime de l’une d’entre elles viendra bousculer cet équilibre et provoque le début d’un match impitoyable au cours duquel les relations de pouvoir se transforment, alors que le groupe entier se retourne contre l’une des leurs. Cyber-harcèlement, rumeurs et dynamique de groupe : la pièce est un formidable traité féministe et portrait de l’adolescence à découvrir dans le cadre de la 5ème édition du festival Pas Cap ?
Durée 1h15, le vendredi 8 novembre à 20h à le Grand Sud, 50 Rue de l’Europe, 59000 Lille Réservations, info et billetterie à resagrandsud@mairie-lille.fr
Marie Crabié
Exposition immersive – Imagine Picasso à La Sucrière à Lyon
Ça débutait le 17 octobre et c’est une première mondiale : à Lyon, la Sucrière accueille Imagine Picasso, une exposition immersive imaginée par Annabelle Mauger et Julien Baron en collaboration avec l’historienne de l’art Androula Michael. Si le sujet de l’événement – 200 œuvres de Picasso – n’a rien d’original, sa forme, elle – une Image Totale – , est singulière. Sur les murs, des plans inclinés ou encore le sol, le visiteur découvre les réalisations du maître espagnol à travers d’immenses images qui révèlent de nouveaux détails des œuvres, encore insoupçonnés. L’objectif ? Mettre en avant le projet artistique et non la prouesse technique pourtant bien réelle. Ce sont en effet des modules sur mesure et réalisés in situ par l’architecte Rudy Ricciotti qui habillent les 1400 mètres carrés de la Sucrière où se déroule l’événement. L’immersion passe également par la musique, diffusée dans tout l’espace d’exposition, où le visiteur est par ailleurs libre de son cheminement. Un événement qui fait suite à Imagine Van Gogh, qui avait eu lieu cet été au Carré des Docks du Havre et s’achevait le 1er septembre.
Jusqu’au 19 janvier 2020, à la Sucrière 49-50, quai Rambaud à Lyon. Ouvert tous les jours de 10h à 18h, samedis et dimanches & vacances scolaires de 10h à 19h
Tarifs : 9,90/13,90€ : achat de billets et réservations.