CINÉMA

CINE NEWS – Melvil Poupaud au Forum des Images

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Chaque semaine, la rédaction vous résume l’actualité du cinéma. Festivals, cérémonies, tournages et autres événements, vous ne pourrez plus dire que vous n’étiez pas au courant.

Mille Melvil au Forum des Images

Le Forum des Images (Forum des Halles – Châtelet) rend hommage à un acteur proteïforme du 18 au 26 septembre au travers d’une rétrospective conséquente : cet acteur c’est Melvil Poupaud. D’Ozon a Ruiz en passant par Dolan ou Rohmer, Melvil Poupaud d’abord enfant acteur, n’a cessé d’évoluer avec le cinéma d’auteur français. Après avoir récemment été à l’affiche de films comme Grâce à Dieu de François Ozon où Une Jeunesse Dorée d’Eva Ionesco, ce retour sur la carrière de Melvil Poupaud permettra au spectateur de le revoir dans ses plus grands rôles au cinéma et de le découvrir dans toute sa diversité. Au programme des films certes mais aussi des rencontres avec l’acteur et d’autres intervenants, et une présentation des discrets courts-métrages que Melvil Poupaud a eu l’occasion de réaliser au cours de sa vie.

Informations et réservations : https://www.forumdesimages.fr/les-programmes/mille-melvil

Caroline Fauvel

Venise, le Joker couronné

Si le festival de Venise sert de tremplin aux récompenses des Oscars, son palmarès est plus exigeant. Joker, de Todd Philips, obtient le précieux sésame du Lion d’Or. Cinéaste habitué aux grosses productions (Very Bad Trip en tête), il se voit ainsi consacrer dans l’un des plus beaux festivals au monde. Du côté des confirmations, Roman Polanski obtient le Grand prix du jury pour son film sur l’affaire Dreyfus intitulé J’accuse. Cette reconnaissance vient contrebalancer les critique émises par la présidente du jury, Lucrecia Martel, sur la sélection en compétition du film de Polanski. Après Un pigeon perché sur une branche, Roy Andersson reçoit le prix de la mise-en-scène pour About Endlessness. Cinéaste inégal, il tient la tête à des films audacieux comme Chiens errants, couronné d’un Grand prix du jury. Au-delà des attendus et d’une relative surprise concernant certains prix, le jury du festival a célébré des cinéastes longtemps écartés par les institutions comme Peter Bogdanovich et Henri-Georges Clouzot. Mais ce qui étonne, c’est l’absence au palmarès de deux cinéastes majeurs de ces vingt dernières années : Steven Soderbergh et James Gray. Ce dernier a pourtant tout pour plaire au jury, un classicisme qui ne cesse de pourchasser les images d’un cinéma révolu et un acteur au sommet de sa filmographie, le si talentueux Brad Pitt. Cette inquiétante mélancolie ne semble pas avoir fait l’unanimité à Venise.

Clément Simon

Du beau monde sur Arte

C’est la rentrée et Arte propose gratuitement une sélection soignée de films, sous le signe de l’éclectisme. Parmi les récentes propositions du site nous nous retenons notamment Belle Épine (2009) avec Léa Seydoux, premier film de Rebecca Zlotowski, qui présente actuellement au cinéma son dernier long-métrage Une Fille Facile ; Deep End (1970), une plongée sensorielle dans la frénésie des bains londoniens pendant les swinging sixties signée Jerzy Skolimowski, quelques mois après la diffusion sur cette même chaîne du Départ, de ce même réalisateur ; mais aussi Une Femme Fantastique (2016) qui retrace le parcours d’une femme transgenre dans un environnement impitoyable, Sebastián Lelio pose ici un regard singulier sur cette situation dressant un grand portrait de femme.

Tous les films sont à retrouver ici : https://www.arte.tv/fr/videos/cinema/

Caroline Fauvel

Engrenages perd définitivement un de ses piliers

Élément-clé des intrigues de la série au fil des années, le lieutenant Florentin dit «  Tintin  », incarné par l’étonnant Fred Bianconi, va rendre son insigne et disparaître de la saison 8 d’’engrenages, la série de canal plus qui autopsie les flics. Si cet abandon n’est pas une surprise totale – le discret officier avait quelque peu disparu de la circulation lors de la saison précédente du fait de son départ du commissariat – il marque un changement de cap et une volonté de renouveler le coeur amical de la série. Également composé du capitaine Berthaud (Caroline Proust) et du lieutenant Escoffier (Thierry Godard), l’équipe avait permis à la création originale de se hisser parmi les oeuvres policières les plus âpres de la télévision française, jusqu’ici bloquées entre un boeuf carotte mal cuit et une intrigue surgelée. Pour combler le congédiement, les scénaristes emmenés par Marine Francou mettront en avant un avant un personnage apparu précédemment Ali Amrani, campé par Tewfik Jallab.

François-Xavier Lerbré

Copyright Son et lumière / Canal+ / Quentin Guichard

Terrence Malick – The Last planet, film testamentaire ?

Hidden life, l’une des omissions cannoises de mai dernier n’a pas encore embelli les salles françaises que Terrence Malick repart déjà sur le chemin (de croix) de la réalisation pour un film plus religieux que jamais. Si l’argument avait été dévoilé – la vie de Jésus de Nazareth – les détails et le casting étaient restés jusqu’à présent secrets et interdits à la presse. Si les voix du maître américain demeurent impénétrables, il fallait bien un Judas de circonstance pour nous ouvrir les yeux sur la prochaine fresque du créateur du Tree of life. C’est l’acteur Mark Rylance qui a endossé ce rôle lors d’une interview donnée au site Allociné au dernier festival de Deauville. Dans ce projet intitulé il n’incarnera pas le traître de Jérusalem mais… Satan. 

“L’acteur incroyable du Fils de Saul (Géza Röhrig) sera Jésus, donc mon défi sera de lui faire comprendre à quel point il a tort. Terrence Malick a écrit quatre versions du personnage de Satan, donc je pensais en incarner une seule. Mais j’ai appris que j’allais en fait jouer les quatre. Une des versions devait être une femme à un moment, mais quand il m’a demandé de me laisser pousser la barbe, j’ai compris que je n’allais pas le faire ainsi.  ». Pierre, l’un des douze apôtres sera incarné par le belge Mathias Schonaert, désormais présent dans nombre de productions internationales.

La dimension spirituelle du cinéma de Malick n’étant plus à professer : la perte de repères d’une humanité désoeuvrée, le pardon, la vertu ou encore la distinction impossible entre Bien et Mal habiteront cet Eden intranquille. Cinéaste de la nature et peintre d’un jardin terrestre  enchanteur mais inquiétant, Malick offrira une relecture du destin du christ, en forme de voyage transcendantal. Cette oeuvre que l’on devine totale, dont le tournage débute en Octobre prochain, devrait clouer de beauté les admirateurs de ce cinéma enchanteur mais aussi déclencher l’ire de ses détracteurs.

François-Xavier Lerbré

 PA


J'entretiens une relation de polygamie culturelle avec le cinéma, le théâtre et la littérature classique.

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