Chaque semaine, la rédaction vous résume l’actualité du cinéma. Festivals, cérémonies, tournages et autres événements, vous ne pourrez plus dire que vous n’étiez pas au courant.
« Banlieusards » introduit avec Orelsan
Le rappeur et réalisateur Kery James sort le 12 octobre prochain son film sur Netflix intitulé « Banlieusards ». Orelsan et Kerry James confirment l’engagement qu’annonçait le film avec le nouveau titre « A qui la faute ». Les deux rappeurs se font face et se lancent la balle, blâmant tour à tour la politique, la finance, l’ignorance, la non-réactivité de ceux concernés, la misère bien trop ancrée. Les images passent de la confrontation entre les deux hommes à des scènes de tribunal , remettant ainsi en cause la question de justice, puis à des images d’une salle de classe où l’on voit un jeune garçon à l’écart, traitant ainsi la question de l’éducation. Finalement, la question ethnique est aussi abordée : un Orelsan vêtu de noir fait face à Kerry James tout en blanc et lui assure que la couleur de peau n’est pas le seul critère déterminant le malheur social.
On peut déviner que ce sont des scènes tirées du film et que le clip rassemble des éléments qui seront davantage développés dans ce dernier. En effet, Kerry James suit l’évolution de trois frères venant d’une banlieue de la région parisienne. L’un est un élève avocat brillant, le deuxième vit du trafic de drogue et le troisème, plus jeune, symbolise les doutes et questions que peuvent assaillir la jeunesse en proie à ces difficultés sociales. Les rappeurs s’associent et s’attaquent à l’Etat en utilisant des supports médiatiques différents. Kerry James s’associe également à Leïla Sy avec qui il co-réalise le long métrage, réalisé en cinq ans. Après Les Misérables de Ladj Ly présenté à Cannes , Banlieusards s’attaque aussi aux conditions de vie des banlieues essouflée par la misère.
Romane Segui
Une nouvelle princesse Disney Live à l’écran, Mulan
Disney continue sa série de Live-Action et nous dévoile les premières images de Mulan. Inspiré de la légende de Hua Mulan, le Grand Classique de Walt Disney apparaissait pour la première fois sur nos écrans en 1998. Le dessin animé raconte l’histoire de la jeune Mulan se travestissant pour intégrer l’armée chinoise à la place de son père. Presque 20 ans avant la Reine des Neige, Mulan s’éloigne des princesses Disney habituelles en faisant preuve de courage et d’indépendance. C’est un dessin animé qui a bercé toute une génération, tout comme la célèbre et ironique chanson Comme un homme.
Cependant, les premières annonces concernant le Disney-Live nous laissent présager un film s’éloignant de son oeuvre originale. En effet, il n’y aura pas de chansons dans le film, et le petit dragon nommé Mushu sera remplacé par un phoenix. Nous découvrons grâce à Insider que de nouveaux personnages vont faire leur apparition. Ces informations pourront en décevoir certains et en interroger d’autres. Il faudra attendre Mars 2020 pour voir cette revisite des aventures de la courageuse Mulan
Isma Guerroumi
Le retour de David Fincher…et de Citizen Kane
Le réalisateur de Midhunter et Love, Death + Robots, Gone Girl s’attaque cette fois ci au scénariste Herman J. Mankiewicz qui avait reçu l’Oscar du meilleur scénario en 1942 en collaborant avec Orson Welles pour la célèbre œuvre Citizen Kane. L’auteur du script de cette dernière commence par écrire pour le cinéma muet à la fin des années 30. Il est l’inventeur de la célèbre « séquence du Kansas » du Magicien d’Oz tournée en noir et blanc.
Le biopic réalisé par David Fincher devrait retracer les relations compliquées entre Welles et le scénariste Mankiewicz lors de leur collaboration. C’est Gary Oldman qui endossera le rôle du scénariste , ce qui promet une interprétation de haut niveau. Ce projet encore quelque peu flou prend forme sous le nom de Mank et sera produit en noir et blanc, par Netflix. On attend beaucoup de David Fincher qui a essuyé un échec assez important avec le faux espoir de World War Z 2 et les cinq trop longues années entre Gone Girl, son dernier grand film et ce projet attrayant.
Romane Segui
Danièle Thompson : Gérard Oury, son père, l’as des as
La scénariste et réalisatrice Danièle Thompson dévoile cet été l’ouvrage Gérard Oury, mon père, l’as des as, co-écrit avec Jean-Pierre Lavoignat pour commémorer le centième anniversaire du scénariste/réalisateur et les cinquante ans du Cerveau, un de ses plus grands succès au cinéma.
Le livre revient sur la carrière de Gérard Oury, et inclut des documents de son archive personnelle ainsi que des témoignages de Jean-Paul Belmondo, Valérie Lemercier, Pierre Richard et bien d’autres de ses plus proches amis et collègues. Collaboratrice de long terme de son père, Danièle Thompson offre un bel hommage à celui à qui l’on doit entre autres Le Corniaud (1965), La Grande Vadrouille (1966), La Folie des Grandeurs (1971), ou encore Les Aventures de Rabbi Jacob (1973).
Louise Taillandier
Warner lance sa plateforme de streaming
Après Disney, c’est au tour de Warner de se lancer dans la bataille du streaming. Warner Media a annoncé le lancement, au printemps 2020, de sa propre plateforme. Côté catalogue, il faudra s’attendre à retrouver Game of Thrones, The Big Bang Theory, Big Little Lies, la saga Harry Potter, les films Batman ou encore la célèbre série Friends, jusqu’ici disponible sur Netflix.
Les programmes Warner et HBO seront accompagnés par des créations originales ainsi que par les catalogues CNN, Looney Tunes, Cartoon Network et New Line avec qui un accord d’exclusivité a été passé. HBO Max promet 10 000 heures de programme pour son lancement ainsi qu’un abonnement mensuel qui devrait tourner autour de 17 dollars. L’arrivée de cette nouvelle plateforme risque de bousculer le paysage audiovisuel et semble confirmer la fin du règne, déjà fragilisé, de Netflix.
Marie Da Silva