© Olafur Eliasson, 2015
Un dimanche sur deux, la rédaction Art de Maze vous propose sa sélection d’évènements culturels “à ne pas manquer”. Au menu cette semaine : de la danse avec Wayne McGregor, des expositions à Paris et à Tours et un festival de jeunes compagnies de théâtre.
Danse – Le retour de Wayne McGregor
Pour finir sa saison, le Ballet de l’Opéra de Paris reprend le très beau Tree of Codes de Wayne McGregor à l’opéra Bastille. Le travail du chorégraphe britannique peut parfois déstabiliser – quand on ne le connaît pas – ou ennuyer- quand on le connaît trop. Mais Tree of Codes parvient à ne provoquer qu’un seul sentiment : le ravissement. Le ballet repose sur la collaboration de plusieurs artistes de renom : bien que non narrative, la trame de la pièce s’inspire du roman After de Jonathan Safran Foer lui-même tiré des Boutiques de cannelle de Bruno Schulz, la musique – facilement qualifiable de pop électro – est composée par Jamie XX du groupe The XX, la scénographie est signée par l’artiste danois Olafur Eliasson et les danseurs sont ceux de la compagnie de McGregor et de l’Opéra de Paris dont notamment François Alu et Valentine Colasante (très convaincante). Cette accumulation de talents pourrait effrayer mais le résultat s’avère plus que fructueux. Wayne McGregor demeure fidèle à lui-même avec une chorégraphie très athlétique, à la fois fluide et mécanique, qui parvient toutefois à convoquer le vocabulaire classique. Aidé par la musique et la scénographie toute en lumière, miroirs et jeux d’optique, McGregor parvient également à insuffler une vraie sensualité à certains tableaux, ce qui n’est pas toujours le cas dans ses œuvres parfois assez froides. La pièce alterne entre passages sombres et interludes colorés et joyeux profondément jouissifs. Une œuvre qui éblouit – bien aidée par la fougue des danseurs et les jeux de lumières des œuvres d’Olafur Eliasson il est vrai.
Tree of Codes de Wayne McGregor à l’Opéra de Paris (Bastille). Jusqu’au 13 juillet. informations et réservation : Opéra de Paris
Exposition – “Champs d’amour” à la Mairie de Paris
Pour célébrer les 50 ans des émeutes de Stonewall, l’Hôtel de ville de Paris se pare de mille couleur à l’occasion de l’exposition gratuite “Champs d’amour : 100 ans de cinéma arc-en-ciel”. En collaboration avec la Cinémathèque française et la Mairie de Paris, l’exposition retrace l’émancipation et la révolution culturelle tout autant que sexuelle de la communauté LGBTQ+ à travers le septième Art de 1919 à aujourd’hui. Une ballade visuelle où se croisent affiches et extraits de film, photos inédites, ou encore bribes de scénarios. L’exposition s’adresse aussi bien au grand public curieux qu’aux cinéphiles et promet de belles surprises. En écho à l’événement, la Cinémathèque française propose du 19 juin au 11 juillet une rétrospective consacrée au cinéma queer intitulée Libérations sexuelles, Révolutions Visuelles, l’occasion de (re)découvrir des films LGBTQ+ rares et précieux.
Champs d’Amours : 100 ans de cinéma arc-en-ciel. Entrée libre. Hôtel de Ville de Paris. Du 25 juin au 28 septembre

Festival – Acte & Fac au Théâtre de la Bastille : jeunesse, lève toi et va au théâtre !
Les 4, 5 et 6 juillet prochain, le Festival Acte & Fac fait son retour pour une 6ème édition prometteuse lors de laquelle six compagnies et collectifs de théâtre présenteront leurs créations. Mis en place par le service d’action culturelle de l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3 et le Théâtre de la Bastille, Acte & Fac est un programme de soutien à la création théâtrale qui vise à accompagner les compagnies sur le chemin de la professionnalisation. Cette année encore, les six compagnies sélectionnées( Le Veilleur, les Engivaneurs, Le Double des Clefs, Et la Chorégraphie Demeure, Les Plusieurs vies ainsi que le Collectif Capsule) ont pu bénéficier de l’accompagnement d’un professionnel du spectacle du parrainage d’une institution reconnue (Théâtre de l’Odéon, Théâtre de Gennevilliers, Le Tarmac etc.) et présenteront leur travail à l’occasion de trois soirées exceptionnelles au Théâtre de la Bastille.
Festival Acte & Fac, les 4,5,6 juillet à partir de 19h, Théâtre de la Bastille, 76 Rue de la Roquette, 75011 Paris, Prix libre et réservation conseillée.

Exposition – “Lumières célestes” à Tours
L’artiste français Marcoville se réapproprie le temps d’une exposition sur la spiritualité l’espace de l’église Saint-Julien. Situé au cœur du centre-ville ancien tourangeau, ce lieu liturgique sert en effet d’écrin à une mise en scène personnelle d’un paradis idyllique par le biais du nouveau support de prédilection de l’artiste : le verre, exprimant selon lui l’invisibilité et l’immatérialité de manière pourtant concrète. Sous les yeux des visiteurs, un dialogue s’installe entre les murs du bâtiment sacré et historique et les œuvres de Marcoville : des mobiles contemporains, des pluies d’anges et de poissons animées par des jeux de lumières et des sons cristallins résonnants. Si le un caractère mystique et profondément religieux de l’exposition peut déstabiliser, on ne peut nier l’esthétique douce de ces installations féeriques et aériennes dont l’originalité et la poésie tout en légèreté valent le coupe d’œil.
Exposition Marcoville – Lumières Célestes. Du 9 mai au 22 septembre 2019 à l’Eglise Saint-Julien, 20 rue Nationale ,Tours. Du jeudi au dimanche de 13 h à 19 h. Entrée Libre.