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Éloge de la lenteur avec le paresseux, nouvelle création des Machines de l’île de Nantes

Sur l’île des Machines de Nantes, un nouveau bestiaire mécanique a vu le jour début février 2019 dans l’entrepôt de la fabrique. Le paresseux rejoindra en 2022 les branches de l’immense futur Arbre aux Hérons. 

Après la création du grand éléphant, du carrousel des mondes marins et de nombreuses autres mécaniques dans le monde, c’est au tour de ce nouvel animal aux longues griffes d’arriver dans la galerie des machines. Accroché sur sa branche, il côtoie un ensemble d’animaux et d’insectes comme une araignée géante aux yeux rouges, une chenille au corps qui se courbe afin d’avancer et de reculer défiant toutes les lois de la nature, ou encore, le prototype du héron pouvant transporter des passagers dans ses paniers. 

Ce paresseux de 150 kg et long d’1m 50 a été choisi pour sa lenteur, qui est l’une des caractéristiques auxquelles les machines de l’île sont attachées. Afin de rendre vivant cet animal sur sa branche, il faut tourner une manivelle au pied de la structure. Une fois actionnée, le paresseux peut tourner la tête et cligner des paupières tout en bougeant ses pattes pour avancer lentement, très lentement. 

Le paresseux en “action”…

Un paresseux perdu dans les futures branches de l’Arbre aux hérons

Ce nouvel arrivant sera l’une des attractions du futur projet de l’Arbre aux hérons imaginé par François Delaroziere et Pierre Orefice qui verra le jour en 2022 dans la carrière de Chantenay, en bord de Loire. Cette création est nommée également « La cité dans le ciel » car elle doit mesurer 50 mètres de diamètre et 32 mètres de hauteur. L’arbre sera un lieu attractif pour le public, mais également, pour la biodiversité. Enfants et adultes pourront se promener et s’amuser dans les 22 branches végétalisées grâce à l’ensemble d’un bestiaire mécanique voyageant au sein de l’arbre. 

© Camille Paillaud

Cet arbre d’acier et de bois aura une biodiversité autonome, car les plantes sélectionnées proviennent des régions montagneuses et sont adaptées aux conditions climatiques (vent, soleil, peu de terre…).

© Camille Paillaud

Hérons et colibris

La cime de l’arbre sera surplombée par deux énormes hérons de 16 mètres de hauteur. Comme nous pouvons déjà le voir sur le prototype de 8 mètres, deux nacelles sont attachées aux pattes de l’oiseau, grâce à elles, de nombreux passagers pourront prendre place et s’envoler du haut de l’arbre. 

Dans la galerie des machines, il est possible de voir ce prototype en vol. Pour rendre l’oiseau réaliste, trois personnes doivent travailler ensemble : assise sur l’oiseau, une marionnettiste actionne la tête et le bec pendant qu’une autre autre personne déploie les grandes ailes et que la dernière s’occupe du déplacement de l’oiseau dans l’espace.

© Camille Paillaud

En attendant les versions définitives des deux hérons, la prochaine création pour avril 2019 sera un deuxième colibri, à la manière de celui déjà présent dans la galerie. D’ailleurs, lors de la visite de l’entrepôt des machines, il est déjà possible d’apercevoir sa construction dans les morceaux de bec en bois, les ailes colorées et les photos des différents corps de colibri. Mais chut, ce lieu est doit rester secret afin de garder la magie de la surprise. 

© Camille Paillaud

Les Machines de l’île. Trois visites possibles : “La galerie des Machines”, “Voyage en Grand Éléphant” et “Carrousel des Mondes Marins”. Tarif 8,50€/6,90€ par visite. Horaires : 14h – 17h jusqu’en avril, 10-18h ensuite. Parc des Chantiers, Bd Léon Bureau, 44200 Nantes. Informations : https://www.lesmachines-nantes.fr

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