CINÉMA

Ciné news – Alejandro Gonzalez Iñárritu présidera Cannes 2019

Tous les vendredis, la rédaction vous résume une semaine de cinéma. Festivals, cérémonies, tournages et autres événements, vous ne pourrez plus dire que vous n’étiez pas au courant.

Un Président multi-oscarisé pour le 72ème Festival de Cannes

Après Cate Blanchett l’année passée, c’est sera au tour du réalisateur Alejandro Gonzalez Iñarritu de présider le Jury du Festival de Cannes. Une première pour un artiste mexicain ! Celui à qui l’on doit notamment BirdmanThe Revenant ou encore Babel s’est exprimé via un communiqué et se dit “honoré et immensément fier de présider le jury“. Si sa filmographie ne compte que 6 longs-métrages, le cinéaste a déjà décroché 4 Oscars ainsi que le Prix de la mise en scène à Cannes en 2006 pour Babel et celui du grand prix de la semaine de la critique en 2000, pour son premier film, Amours chiennes. La 72ème édition du festival se tiendra du 14 au 25 mai.

Au revoir Monsieur Donen

Stanley Donen est mort, le 21 février. C’est à ce grand monsieur du cinéma que l’on devait certains des plus grands films des années 1950. De Chantons sous la pluie à Charades en passant par Indiscret, il a mis en scène les plus grands acteurs de l’époque classique d’Hollywood, tel que Gene Kelly, Audrey Hepburn, Ingrid Bergman ou encore Cary Grant. À 94 ans, Stanley Donen s’est éteint à la suite d’une crise cardiaque, laissant derrière lui des fans de plusieurs générations et des histoires intemporelles. Malgré un nom peu connu du grand public, il a reçu en 1998 un Oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Depuis l’annonce de sa mort, une pluie d’hommage lui a été rendu par les plus grands cinéastes qui l’ont souvent imité mais jamais égalé.

Une bande-annonce pour The Irishman

Netflix dévoile The Irishman. C’est l’événement que les fans de Martin Scorcese attendent depuis plusieurs mois. En début de semaine, Netflix a dévoilé une bande-annonce, ou plutôt un teaser, bien mystérieux. Aucune image ni photos du film ou du casting, seulement le nom du réalisateur et des acteurs (Robert De Niro, Al Pacino, Joe Pesci et Harvey Keitel) ou tous les “i” ont été remplacé par des douilles de balles avant que le titre The Irishman apparaisse. Enfin, on entend quelques répliques du film, notamment une où l’on comprend que le personne joué par De Niro « paints houses », la traduction française veut simplement dire que son personnage « repeint des maisons ». En réalité, il s’agit d’une métaphore utilisée par la Mafia pour parler d’un tueur à gage. Énigmatique et mystérieux, ce teaser donne déjà envie. Mais il faudra être encore un peu patient puisque aucune date précise n’a encore été donné. Rendez-vous sur Netflix !

Martine fait du cinéma

Après l’adaptation du Petit Prince et de Bécassine, la littérature pour enfants va encore avoir les faveurs du grand écran. Cette fois-ci, c’est au tour de Martine d’avoir son propre film. En plus de la mer, de la montagne et de l’école, l’héroïne de Gilbert Delahaye et Marcel Marlier va donc découvrir les salles obscures. C’est le réalisateur Philippe Muyl qui dirigera ce projet avec comme principale préoccupation l’écologie. Alors que les noms de Chantal Lauby et François Berléand ont été annoncés, le rôle titre n’a pas encore été déniché. Tournage prévu cet été, aucune date de sortie n’a été annoncée.

« Sheriff fais moi peur »

Après La Favorite, son jeu de dames en forme de massacre royal, succès public et critique, il est peu de dire que Yorgos Lanthimos est sorti de son presque anonymat. Reconnu par certains comme un génie de l’absurde morbide mais jusqu’ici confidentiel, celui qui remplissait (comblait) plus les palmarès du Festival de Cannes que les salles obscures est devenue la nouvelle coqueluche d’Hollywood avec sa Favorite, nommée dix fois aux Oscars pour une seule statuette décernée à Olivia Colman. Son cinéma atypique, ambitieux et anxyogiène a enfin trouvé l’écho qu’il méritait. Et il ne compte pas s’arrêter là, puisque l’on apprend cette semaine, la mise en chantier de son nouveau projet, une adaption forcément barrée d’un roman de l’américain Jim Thompson, Pop 1280. L’histoire laisse présager un réjouissant bain de sang.

Nick Corey, shérif de la petite bourgade de Potts County a aucune autorité sur les habitants qu’il est censé protéger. Pire, il se fait régulièrement humilier. Sa femme couche même avec son beau-frère et sa maîtresse le manipule. Mais contre toute attente, notre homme décide de se rebeller et se met gentiment à tuer toutes les personnes qui l’intimident, l’ennuient ou le vexent depuis des années. Colporter le bien en faisant le mal, en quelque sorte. Ce scénario n’est pas étranger des amoureux de cinéma puisqu’il a déjà brillaient adapté par Bertrand Tavernier en 1981. Le film s’appelait Coup de torchon, était un sommet de cynisme jouissif bien qu’effroyable et l’une des plus belles partitions de Philippe Noiret, entre folie meurtrière et fragilité déchirante. L’idée de génie était de situer le film dans un pays inventé d’Afrique, donnant à l’ensemble un parfum d’anti colonialisme bienvenu. Peu d’informations ont été livrés quant au tournage de Yorgos Lanthimos, ni le début de tournage, ni sur les acteurs.

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J'entretiens une relation de polygamie culturelle avec le cinéma, le théâtre et la littérature classique.

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