Avec Le Poulain, l’auteur de BD Mathieu Sapin, s’essaie au cinéma. Et pour une première, le film est loin d’être mauvais.
Le Poulain été présenté au mois d’août lors du Festival du film francophone d’Angoulême en présence de l’équipe du film, ravi de présenter un film “moins terrible que la réalité“. Et entre les rires, la belle surprise c’est Alexandra Lamy, loin d’un rôle de “girl next door”.
Le Poulain c’est le jeune et inexpérimenté Arnaud Jaurès campé par un très juste Finnegan Oldfield (Marvin ou la belle éducation). Malgré lui, il se retrouve dans une équipe de communication d’un candidat démocrate à la présidentielle française. Il rencontre alors Agnès Karadzic, directrice de communication impitayable, jouée par Alexandra Lamy.
Le film est une bonne surprise. C’est le premier long-métrage de Mathieu Sapin, à l’origine auteur et dessinateur de BD. Malgré quelques longueurs, on s’attache aux personnages. Car ce sont bien les personnages qui sont au cœur du film, pas la présidentielle. Le résultat importe peu, c’est ce que sont capables de faire tout cette équipe de communication aux côtés des politiciens pour arriver à leur fin qui compte.
La vraie révélation c’est Alexandra Lamy, qui donne une performance différente de ses rôles habituels. Ici, pas question de légèreté. Mais Agnès Karadzic n’est pas le personnage d’une femme simplement froide et caricaturale de la “femme moderne” que l’on retrouve aujourd’hui dans certain film. Sa complexité est liée à sa haute fonction au sein des équipes politiques mais également à son expérience et au fait qu’elle doit sans arrêt se diviser entre sa vie privée et sa vie publique.
Le poulain est un film qui se regarde sans aucun problème et les designs BD placés dans le film donne un aspect esthétique différent. Même si l’histoire est bien plus lisse qu’une réelle campagne présidentielle.