CINÉMA

Ciné news – James Bond 25, nouveau départ

Tous les vendredi, la rédaction vous résume une semaine de cinéma. Festivals, cérémonies, tournages et autres événements, vous ne pourrez plus dire que vous n’étiez pas au courant.

007 pour Cary Fukanaga

Enfin, te voilà ! Achevées les tractations interminables, terminés les 45 articles titrés « ces réalisateurs que l’on souhaitent voir réaliser le prochain Bond », oubliés les pronostics fumeux, Cary Fukanaga sera aux commandes du 25ème film des aventures du meilleur agent de sa Majesté (date de sortie : 12 février 2020), toujours incarné par Daniel Craig. Si son nom reste peu évocateur pour la plupart des spectateurs, son oeuvre l’est un peu plus, puisqu’il s’agit du réalisateur de la première saison de la série True détective. On repassera pour le fantasme Nolan.

© Diaphana Films

 

Dreyfus, Polanski en fait son affaire

C’était son serpent de mer, c’est désormais son prochain tournage officiel, Roman Polanski réalisera bien son film sur l’affaire Dreyfus, projet évoqué depuis des années. Le film est rentré en préproduction, son tournage aura lieu entre novembre 2018 et mars 2019, à Paris et ses environs. Si le sujet ne manquera pas d’attirer l’attention, son casting ne devrait que renforcer l’attente puisque, prenons notre respiration, Jean Dujardin, Emmanuelle Seigner, Mathieu Amalric, Olivier Gourmet, Melvil Poupaud, Didier Sandre, Eric Ruf ou encore Grégory Gadebois. Gardons notre souffle, c’est Louis Garrel qui a été choisi pour interpréter l’illustre capitaine. Le film s’intitulera logiquement J’accuse et sortira le 4 décembre 2019.

© Eclipse

 

Chabadabada, chabadabada…

Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant reprennent leur rôles d’Un Homme et une femme cinquante ans après le film iconique de Claude Lelouch. Le réalisateur est actuellement en tournage sur les planches de Deauville pour réaliser une suite qui s’intitulera : Les Plus belles années. En 1986, une première suite du film original avait vu le jour, Un Homme et une femme : vingt ans déjà. La société de production du cinéaste, Films 13 a annoncé à l’AFP : “La date de sortie n’est pas encore fixée”. Il tarde de voir comment ont évolué les  deux personnages de la palme d’or 1966.

La Douleur aux Oscars

C’est finalement La douleur d’Emmanuel Finkiel qui a été retenue pour représenter la France aux Oscars (catégorie meilleur film en langue étrangère). Il s’agit d’une adaptation du livre du même nom de Marguerite Duras dans lequel elle relate son année 1944. L’autrice-réalisatrice est alors engagée dans la résistance et, alors qu’elle est désespérée par l’absence de son marie déporté, elle noue une relation étrange avec un agent français de la Gestapo. Porté par un très beau casting (Mélanie Thierry, Benoit Magimel et Benjamin Biolay notamment), le film a de quoi séduire le comité de sélection américain : des beaux costumes, une voix off suave, un Paris occupé par les nazis, des histoires d’amours compliquées. Pas sûr toutefois que cela soit suffisant pour se frayer un chemin entre le Roma d’Alfonso Cuaron, le Girl de Lukas Dhont et Burning de Lee Chang-Dong…

Festival Européen du Film Fantastique – Strasbourg

Pour sa 11ème édition qui s’est déroulée du 14 au 23 septembre 2018, le Festival européen du film fantastique de Strasbourg a encore fait parler de lui grâce à des évènements tels que la zombie walk ou la projection de L’Exorciste dans une église… Cette année, l’Octopus d’Or a distingué Cutterhead du jeune danois Rasmus Kloster Blo, un film catastrophe relatant l’histoire d’une femme descendue sous terre dans un monde exclusivement composé d’hommes et qui reste bloquée… Une belle performance pour ce premier film qui a été préféré au Climax de Gaspar Noé et même à The House that Jack Built de l’autre danois de la compétition, Lars Von Trier (deux films qu’on vous invite toutefois à voir).

Les critiques de la semaine

Cette semaine, Baptiste Thevelein vous donne son avis sur Donbass de Sergei Loznitsa (vu au Festival de Cannes à Un Certain Regard), un film dont “Les images sont brutes, la réalité qu’elles dépeignent l’est tout autant. Il arrive de s’interroger sur la longueur d’une ou deux séquences, voyant ici ou là des minutes à couper, des scènes superflues à gommer, mais la précision de ce récit judicieux pardonnent ces écarts.”

Vu également sur la croisette, Benoit Michaely parle de Rafiki de Kanuri Kahiu, le premier film kenyan présenté en sélection officielle (Un Certain Regard). Pour lui, “Choisir de filmer une belle histoire d’amour avant toute chose était une belle prise de risque, et l’approche de Wanuri Kahiu nous offre quelques beaux instants de cinéma. Si on aurait aimé qu’elle nous offre encore plus que ces couleurs et ces regards incroyables, Rafiki mérite d’être vu dans le monde entier, sans exception.”

Pour finir, François-Xavier Lerbré a vu I feel good ! le dernier film de Gustave Kervern et Benoît Delépine. Il affirme que le film interprété avec justesse par Jean Dujardin est “une réussite esthétique et à ce jour, l’opus le plus abouti du duo.  Franchement moins punk dans sa mise en scène et plus harmonieux qu’à l’accoutumée mais clairement audacieux, le film est une gifle suivie d’une caresse, plutôt qu’un coup de poing. Le côté joyeusement bricolé, est contre balancé par le soin apporté à la mise en scène, empêchant le film de tomber dans un cinéma anar-aigri-tous pourris.”

Et… Clément Simon a rencontré l’un des membres du duo, vous pouvez retrouver l’entretien avec Gustave Kervern ici.

J'entretiens une relation de polygamie culturelle avec le cinéma, le théâtre et la littérature classique.

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