La trente-troisième édition du festival briochin a débuté hier. Au programme, Jain, The Shoes, Birdy Nam Nam ou encore Louise Attaque, pour démarrer en beauté !
C’est Jain qui a ouvert le bal costamoricain de cette édition 2016. À peine six mois après la sortie de son premier album, Zanaka, la jeune femme est déjà programmée dans de nombreux festivals français, et faisait donc étape à Saint-Brieuc ce vendredi. Seule en scène avec ses deux petites machines, la native de Toulouse fait le show, et fait danser le public qui arrive encore en cette fin d’après-midi bretonne. “J’ai vu que vous saviez danser, maintenant je ne vais pas vous lâcher !”, s’adresse-t-elle à une foule conquise. Pas facile de commencer alors que le public fait progressivement son entrée, à l’heure du début de son concert, la rue menant vers la place Poulain Corbion où est située la grande scène. Dans sa douce folie, et même seule, Jain habite cette scène, jusqu’à mettre le public en furie lorsqu’elle prend sa petite guitare pour jouer son incontournable tube, Come.
Changement d’ambiance avec les Belges de Balthazar, qui ont livré un rock assumé. Des petits éléments de scène dorés, pour surélever le batteur, et permettre aux autres musiciens de se mettre en avant. Sur leur musique où l’on note parfois une belle parenté avec les Strokes, la violoniste Patricia Vanneste apporte une touche de légèreté à des rythmes lourds et puissants, mais aussi parfois pour les renforcer. À la manière de groupes comme Archive, il n’y a pas vraiment de chanteur principal, les deux guitaristes alternant le lead, et tous les musiciens faisant les chœurs, batteur compris. La seule chose que l’on pourrait reprocher à cette belle découverte, c’est de manquer peut-être un peu d’interaction avec le public. Ce qui ne gâche pas le plaisir d’écouter ce groupe plein de classe.
Les voyages en train
Ce fut ensuite au tour de The Shoes d’animer la grande scène du festival. Et on a bien failli ne pas les y voir… Le groupe a en effet loupé son train, manquant ainsi la conférence de presse prévue dans l’après-midi, et l’occasion de faire des balances… Mais ils étaient bien là à l’heure pour électriser le public briochin en début de soirée ! À leurs rythmes dansants s’associait un jeu de lights et de visuels assez impressionnant, donnant droit à un show électro total. En sueur et clope au bec, le duo complice sur scène a fait exploser le public avec le célébrissime Time To Dance. On peut néanmoins regretter qu’ils aient joué si tôt. Un petit échange de place avec Louise Attaque aurait pu être intéressant…
Et justement Louise Attaque, c’était le groupe que tout le monde attendait ce soir. Alternant nouveaux titres et tubes intemporels, le groupe de Gaëtan Roussel, parfois affable, a assuré, avec toujours des passages très rock. Petit incident sur scène : le bassiste Robin Feix a chuté dans la fosse, poussant le groupe a interrompre son chaud. “Si vous criez très fort, il va nous rejoindre !”, a lancé Gaëtan Roussel à la foule, qui a répondu à l’appel. Le musicien est remonté sur scène, et a pu terminer le concert, avec notamment un J’t’emmène au vent qui résonne encore dans les rues de Saint-Brieuc. Le groupe a même été rejoint par The Shoes sur scène, le temps d’une chanson.
Place à l’électro en fin de soirée, d’abord avec Thylacine qui a fasciné la scène B, grâce à son voyage transsibérien, fil rouge de son dernier album. Entre grosses basses et sons venus d’ailleurs, ce multi-instrumentiste penche ses machines vers le public, permettant ainsi à tous de comprendre sa manière de jouer.
Dernier changement d’atmosphère avec le dernier gros concert de la soirée, celui de Birdy Nam Nam. Les trois DJ’s ont enflammé le festival jusqu’au milieu de la nuit, grâce à des rythmes entêtants et des lights frénétiques. Le public était au rendez-vous malgré l’heure tardive et le changement d’ambiance radical (Louise Attaque les précédaient sur scène), donnant à la place Poulain Corbion un véritable air de discothèque à ciel ouvert.