Le 18 avril dernier sortait Night goes on for days, le nouvel album du groupe australo-français Koritni. Trois ans après le génial Welcome to the crossroads, le groupe du charismatique Lex Koritni remet ça ! Et ce quatrième album de compositions originales était attendu au tournant après les critiques élogieuses de son prédécesseur… Au menu : guests, guitares acoustiques et électriques, et mélange de genres.
Pour cette nouvelle galette, le groupe a fait appel au mixeur Kevin Shirley qui a notamment travaillé avec Iron Maiden et Led Zeppelin, excusez du peu ! De plus, de nombreux invités apparaissent sur l’album comme le bassiste Yves « Vivi » Brusco (Trust), le batteur Farid Medjane (Trust, Handful of Dust), John Coghlan, batteur de Status Quo et deux membres du groupe de glam français Blackrain sont de la partie pour faire les chœurs.
A la première écoute de ce nouveau CD, ce qui surprend le plus sont les quelques morceaux acoustiques du groupe, qui constituent tout de même près de la moitié de l’album. Une nouveauté pour Koritni qui jusque là avait habitué son public à des albums hard du début à la fin, à l’exception de No more bets, album de reprises acoustiques. De plus, ces prises acoustiques sont jouées par le chanteur Lex Koritni himself ! Les morceaux en question sont rock, à l’image de Carousel auquel les chœurs apportent un côté gospel, ou plus calme avec un côté bluesy comme Little man ou encore la ballade Woman in love. On retrouve le vieux et bon blues avec The Mississippi delta, avec lequel on se croirait dans un bar miteux des années 1940 ! Celle-ci est l’introduction de la country/blues Water of life, véritable ode à la boisson ! Lex Koritni nous fait ici la démonstration de ses talents de guitariste en exécutant pas moins de trois solos au bottleneck !
Les morceaux hard sont quant à eux toujours aussi bons à écouter, de Horns up et son intro country à Seal the deal et son riff très rock’n’roll, les plus calmes Try to live (a little bit) et Breakdown aux accents bluesy, en passant par la revigorante Rock’n’roll ain’t no crime (et son clin d’œil à AC/DC à la fin du premier refrain), ces quelques concentrés de testostérone donnent la patate ! Les solos passionnés d’Eddy Santacreu sont parfois remplacés par ceux plus spontanés du chanteur.
Avec Night goes on for days, on peut dire que Koritni a réussi son pari de concocter un album d’une qualité similaire à Welcome to the crossroads. Le fait d’apporter une touche éclectique aux chansons apporte un plus et sans cela, ce nouvel album n’en aurait été qu’un de plus dans la discographie du groupe.