ART

L’IKB

L’IKB est une couleur, un bleu souvent désigné par le nom “Bleu Klein” (IKB signifiant International Klein Blue).

Yves Klein

Né en 1928, à Nice, Yves Klein est un “plasticien” français. Contrairement à beaucoup d’artistes, il fut autodidacte. Il ne fut intéressé par l’art que “tardivement”, en effet, ses premières études se firent à l’école de la marine marchande , à l’école nationale des langues orientales, et au Japon où il perfectionna sa maîtrise du judo (activité qui aura plus tard une influence sur ses œuvres). Il sera d’ailleurs le meilleur judoka français de son époque, étant le premier à atteindre le grade de ceinture noire, 4e dan. À son retour en France, il ouvrira une école de judo. Il devra fermer cette dernière un an plus tard pour d’obscurs soucis financiers.

C’est en lisant la “Cosmogonie des Rose-Croix” qu’il aura la révélation de sa vie. C’est suite à cette lecture notamment, mais aussi à d’autres et à son intégration dans l’enseignement ésotérique ( mouvements/doctrines accessibles par initiation) de la “Rosicrucian Fellowship” (mouvement visant a développer des choses, dont l’altruisme) qu’il trouvera l’inspiration.

Sa première exposition, en 1995, passa inaperçue, il y exposa des monochromes de différentes couleurs.

Ses premiers monochromes furent réalisés sur du carton avec des rouleaux, cela afin de ne pas laisser de touche personnelle. Il demandera à exposer ses œuvres au salon des réalités nouvelles, mais elles seront refusées. On lui demanda d’y ajouter une deuxième couleur. Il refusa : en effet, son raisonnement n’admettait pas d’avoir deux couleurs sur une toile. Selon lui, la couleur pure représente quelque chose en elle-même.

Il fit la rencontre de Pierre Restany, un critique d’art, avec qui il aura des liens très forts. C’est grâce à lui que sa pensée artistique sera comprise du grand public. Il se croiseront la première fois à la seconde exposition de Klein, à la galerie parisienne de Colette Allendy, intitulée Yves : Propositions Monochromes. Suite à cela il est surnommé “Yves le monochrome.”

C’est en 56, que son cheminement artistique va l’amener a sélectionner un certain bleu outremer, mat, saturé… Selon lui, ce bleu est “la plus parfaite expression du bleu”. Vous l’avez compris, l’IKB était né. Enfin, pas tout a fait, il créa d’abord avec un chimiste un liant spécial qui permet de fixer l’éclat de ce bleu, sans l’altérer. Cet IKB sera le symbole de ” la matérialisation individuelle, entre étendue infinie et immédiate”. Pour simplifier, selon lui, le bleu est LA couleur parfaite pour un monochrome. En effet, cette couleur est celle qui rappelle le moins d’objets “réels”, tout au plus, selon lui, le ciel et la mer. Les monochromes qu’il réalisa à partir de ce bleu eurent comme but d’aspirer à la sérénité.

Il participera à la création du nouveau réalisme avec son ami Pierre Restany. Il rencontrera quelques années plus tard Rotraut, sa femme et mourra 6 mois apràs son mariage, peu de temps avant la naissance de son fils.

“On ne devient pas peintre, on découvre tout à coup qu’on l’est depuis toujours.”

Cette citation résume bien, sa (courte) vie artistique, il deviendra peintre tard, mais restera dans l’histoire.

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