Vous marchez au bord de la mer, les cheveux dans le vent, en écoutant le cri des mouettes. Le soleil réchauffe votre visage. Autour de vous des gens rient, discutent, s’agitent. L’air est frais, salé. Vous respirez un grand coup. Vous fermez les yeux, vous êtes si bien. C’est un dimanche après-midi à Marseille.
Une moyenne de 2 800 heures d’ensoleillement par an, des paysages magnifiques, une ville cosmopolite, une population beaucoup plus joyeuse que dans la capitale, une cité à l’histoire millénaire, une capitale européenne de la culture en 2013, un accent provençal charmant … Oui, oui, je parle bien de Marseille !
Tous les jours, ou presque, on entend parler de la cité phocéenne dans les médias. Mais pas pour les raisons que j’ai évoquées plus tôt. Meurtres, règlements de compte, trafic de drogue, kalachnikovs … On aime raconter qu’après la French connection, les petits jeunes des quartiers Nord ont pris le contrôle des trafics et jouent aux caïds. On aime romancer, faire des émissions spéciales où l’on suit un jeune policier à l’accent bien prononcé, qui part à la poursuite des méchants jeunes des cités armés des désormais célèbres et emblématiques « kalachs » …
On aime la détester, la salir, la critiquer. Il faut rappeler que la délinquance et l’insécurité ne sont pas propres à la ville, contrairement à ce que l’on pourrait penser.
Bien sûr, les problèmes existent. Il ne s’agit pas de les nier. Mais l’attitude inflationniste des médias ne fait qu’aggraver ces problèmes. Pourquoi remuer le couteau dans la plaie ? Arrêtons de taper sur la deuxième ville de France et cherchons à améliorer la situation.
Marseille, c’est ma ville. J’y suis née et j’y vis. C’est blessant d’entendre au quotidien des remarques réductrices d’une si belle ville. Elle ne mérite pas d’être ainsi maltraitée et mal aimée. Le constat est fait. Maintenant il faut chercher de réelles solutions, et les médias ont leur rôle à jouer.