MUSIQUE

Le Prince Miiaou – Where Is The Queen ?

Trois ans après Fill the Blank With Your Own Emptiness, Maud-Elisa Mandeau, plus connue sous le nom de Prince Miiaou revient avec Where Is The Queen, un album empli de sincérité et d’émotions.

Le-Prince-Miiaou-where-is-the-queen

Droits réservés.

Découverte sur le Chantier des Francos en 2011 avec son album Fill The Blank With Your Own Emptiness, album qui lui a valu un franc succès, Le Prince Miiaou nous revient en ce début d’année avec un quatrième album enregistré dans le théâtre désaffecté du Château de Barbezieux. Sorti le 27 janvier dernier il est intitulé Where Is The Queen ? Maze a pu l’écouter et vous donne son avis.

Si les années précédentes ont vu Maud-Elisa, alias Le Prince Miiaou évoluer sur de nombreuses scènes de France et pas des moindres puisqu’elle a eu l’occasion de se produire au Printemps de Bourges, aux Francofolies de la Rochelle et à l’Olympia, la jeune femme, elle, n’a pas changé d’un pouce, sa musique décriant toujours sa singularité, le tout enrobé d’une émotion décapante.

Premier single extrait de cet opus, Happy Song For Empty People ouvre le bal, rassurant l’auditeur avec un titre auquel il a pu se familiariser depuis quelques mois déjà et dont le clip avait déjà su retenir notre attention, Maud-Elisa s’y retrouvant contrainte de se rendre sur les devants d’une scène par des personnes la séquestrant, car oui, si la singularité de la chanteuse se trouve dans sa musique, elle l’est aussi dans son esthétique, la jeune femme s’étant toujours démarquée en tout point. Mais revenons-en plutôt au titre par lui-même. Dès les premières notes la mélodie accrocheuse nous transcende au gré des percussions et de la guitare ne nous laissant pas indifférent, la voix de la jeune femme embellissant le tout, l’émotion s’en dégageant. Elle signe d’ailleurs l’un de nos coups de cœur d’entrée de jeu. Alaska, nous fait retrouver tous nos repaires avec l’univers de la chanteuse, offrant un titre tourné vers la pop et l’électro ou guitare et basse sont mises en avant, des chœurs donnant un peu plus d’entrain. On imagine alors facilement le public reprendre ces derniers lors des futurs concerts de la chanteuse. S’en suit Beloved Knife et sa basse proéminente nous livrant un titre résolument plus rock, un riff de guitare simple et puissant apparaissant.

L’émotion gagne du terrain de titre en titre, ce qui n’est pas pour nous déplaire, Le Prince Miiaou parvenant à nous séduire en usant de ses qualités d’auteur, compositeur, interprète. Des frissons nous prennent de court avec Alliénore, titre révélé par le biais d’un teaser peu avant la sortie de l’album, dévoilant des images qui se mariaient à la perfection avec la tessiture du morceau. Nous en retiendrons le long message vocal inséré en introduction, où une femme demande à Maud-Elisa une dédicace pour une personne de son entourage, mettant ainsi en œuvre la relation entre la chanteuse et ses fans. Une véritable performance vocale est aussi livrée par la jeune femme, une parfaite harmonie s’instaurant entre sa voix et les instruments, et s’il ne devait rester qu’un morceau nous choisirions celui-ci malgré sa courte durée car il prend une ampleur incroyable suivant l’humeur que l’on a en écoutant, le “Everything is quiet ” donnant simplement envie de se taire pour mieux l’écouter et nous laisser passer au-delà des frontières du réel.

Des sonorités plus surprenantes se font également entendre, Le Prince Miiaou n’ayant pas lésiné sur les moyens, et ce, de plusieurs manières, à commencer par les nombreux effets de voix que l’on retrouve tout au long de notre écoute de Where Is The Queen ? Hulrick, dont l’introduction nous fera curieusement penser à Inahler (2013) des anglais Foals, amorce un synthétiseur donnant une certaine profondeur au titre que la voix de Maud-Elisa viendra accentuer avant qu’une guitare claire et des violons viennent sublimer le titre, jouant sur un aspect mélancolique que l’on se laissera apprécier. JFK, lui aussi jouera sur de nombreux effets synthétiques et vocales, donnant un aspect étrange au morceau. C’était sans compter sur la profonde mélancolie instaurée avec la répétions à de nombreuses reprises de la phrase “I’ll we going to cry“. On restera tout autant sensible aux percussions et à la guitare qui nous transporterons, donnant un peu plus d’ampleur à l’envie de se morfondre. Crystal Haze quant à lui nous convaincra par sa rythmique sur laquelle on a tendance à se concentrer, le morceau alternant entre douceur et envolée, permettant à la chanteuse de montrer ses talents vocaux une fois de plus.

L’album se clôt sur une ambiance calme et mélancolique avec Suddenly où les percussions restent en retrait, donnant simplement un effet de profondeur au titre alors qu’un aspect électronique vient s’imbriquer joliment, la voix de la jeune femme restant extrêmement mise en valeur. Et si le titre semble calme au premier abord il prend une envolée en milieu de chanson, nous offrant une superbe conclusion.

Coutumière des titres à rallonge, Le Prince Miiaou nous a desservi une fois encore des titres prenant aux tripes et dont on est certain qu’ils prendront encore un peu plus d’ampleur en live, ce dont on a hâte de pouvoir voir de nos propres yeux. On est également convaincu que cette année sera placée sous son signe, son album nous ayant régalé du début à la fin.

Retrouvez Le Prince Miiaou en tournée dans toute la France :

22 janvier : BIS, Nantes
7 février : LA SIRENE, La Rochelle
12 mars : La Péniche, Lille
13 mars : Café de la Danse,Paris
14 mars : La Laiterie, Strasbourg
15 mars : La Nef, Angoulême
19 mars : Temps Machine, Tours
20 mars : Festival Nouvelles Scènes, Niort
21 mars : Salles des Bourdaines, Seignosse
22 mars : La Route du Son, Billère
26 mars : Stereolux, Nantes

Mordue de musique, littérature, cinéma et photographie. S'adonne à la musique et à l'écriture à ses heures perdues.

You may also like

More in MUSIQUE