MUSIQUE

Rencontre avec Klink Clock

C’est un groupe qui faudra surement suivre en 2014 et même plus. Venus de la région parisienne, Jennie et Aurélien forment depuis 2009, le duo sauvage et grungy Klink Clock, à mi-chemin entre The White Stripes (ou un autre duo fille/garçon aux allures rock) et Hole (pour le côté nineties). Après les avoir découverts en live sur l’une de leurs premières parties récentes, j’en ai profité pour leur poser quelques questions.

Source photo : generation reservoir.com

Source photo : generationreservoir.com

Alors pour commencer, est-ce que vous pouvez présenter d’où vous venez, votre groupe, etc ? Et pourquoi “Klink Clock” ?

Hello Marion, hello tout le monde. Ici Jennie à la batterie et Aurélien à la guitare. Nous chantons tous les deux, très majoritairement en anglais. On vient clairement des 90’, mais nous aimons bien voyager dans le temps avec des périodes plus actuelles, ou bien plus antérieures. Klink Clock, parce que ça claque en bouche. Et ça fait référence à une horloge qui se dérègle, comme souvent quand l’esprit est pris par une passion.

Au tout début, Klink Clock, ce n’était pas du rock garage comme maintenant, mais de l’électro-folk. Pourquoi vous avez changé de genre musical ?

Nous avons commencé par composer des morceaux très électro, puis électro folk. C’est le passage au live qui nous a fait changer de style musical. Les morceaux se transformaient naturellement avec l’énergie que nous souhaitions dégager. On a rapidement fait un choix. Mais ni l’électro, ni le folk, ne sont exclus pour le futur ! Qui sait, nous passerons peut-être par une nuance de hip hop.

Quand et comment votre passion pour la musique s’est déclenchée ? 

C’est la musique qui nous a réunis il y a bien plus de 10 ans… Elle a toujours fait partie de notre vie. Que ça soit dans la pratique musicale, la danse, la mode, les bornes à pied pour aller voir le seul concert du coin…

Quelles sont vos influences musicales, mais aussi cinématographiques, artistiques… qui peuvent composer l’univers de Klink Clock ?
On oscille entre beaucoup de styles musicaux, mais la majeure partie est anglophone et aime mélanger les styles. Unkle, Nine Inch Nails, Nina Hagen, Django Django, Björk,  M.I.A. … La liste serait vraiment trop longue ! Pour ce qui est de la vidéo, nous avons été bercés par Quentin Tarantino et Tim Burton. Michel Gondry nous a fasciné plus tard, comme Chris Cunningham. Nous sommes également très friands de films d’animation (vivement Attaque de boulettes géantes 2 en 2014). Côté photo, on ne reste pas de glace devant les univers de Martin Parr et les portraits de Hedi Slimane. Si vous ne connaissez pas les peintures d’Axel Kriloff, bon voyage !
Crédit photo : Cédric Mathias. Source photo : magazine-karma.fr

Crédit photo : Cédric Mathias. Source photo : magazine-karma.fr

Comment ça se passe quand vous composez de nouveaux morceaux ? Vous n’avez pas des manies, des techniques particulières ?

Nous n’avons pas de manie particulière. Très prochainement, nous allons dérusher tous les riffs ou petits rythmes qu’on a dans notre dictaphone depuis presque un an… Voir ce qui vaut la peine d’être revu et ensuite s’amuser un peu autour de ça… Il faut qu’on ressente le morceau à l’état embryonnaire pour se donner le temps de creuser. Travailler sur un remix d’Indochine, Black City Parade, nous a beaucoup aidé dans la démarche de monter, démonter un riff, pattern ou structure de morceaux jusqu’à en être convaincu !

Vous avez sorti 2 EPs, tous autoproduits. A l’heure où des groupes qui montent en puissance, comme La Femme ou Fauve créent des labels pour produire leur musique, sans avoir les directives de grandes majors, vous seriez prêts d’en monter un à l’avenir ? 

Nous avons 2 EPs ainsi que l’album We don’t Have The Time To Do Love All The Time, tous sortis en autoprod. On aime se débrouiller ainsi. On ne calcule pas. Pour la suite, nous préférons nous concentrer sur la part de création musicale plutôt que sur la création d’un label. Mais si notre équipe s’élargie, on ne sait pas de quoi sera fait le futur !

Vous avez tourné 2 clips (“LMMC” et “Mayhem”), qui sortent du lot et sont d’ailleurs drôles et originaux, le troisième clip sera-t-il de la même veine ?

Leave Me My Colors” et “Mayhem” ont étés réalisés par Axelle Hervé, c’est pourquoi il y a un lien entre les deux. Une folie légère et fun. Laurent Seroussi (“Rhythm“) et Noël de l’atelier 58 (“Siamois“) se sont également prêtés au jeu, en attachant plus d’importance au live. Les prochaines vidéos seront des reports sur la tournée passée. Un petit cadeau pour cette nouvelle année !
 
Vous avez fait les premières parties de quelques groupes (Soan, Indochine, Sallie Ford, Stuck in The Sound…). Pouvez-vous nous dire quelle est votre meilleure première partie (et la pire tant qu’à faire) jusqu’à maintenant ?
Tout s’est toujours très bien passé !

D’ailleurs ça vous apporte quoi quand vous faites la première partie d’un groupe ou d’un artiste connu ?

Hey, tu joues dans des plus grandes salles, remplies ou presque, un public attentif mais qui ne vient pas pour toi, faut le convaincre. Et si tu y arrives, c’est top. Tu vois vite si tes morceaux fonctionnent en live. Et puis tu rencontres des artistes qui sont là depuis plus longtemps que toi, qui ont de la bouteille. Chacun sa manière de fonctionner, suivant les lieux également, mais tu vois qu’ils sont toujours prêts à donner un coup de main pour que ton projet avance. Ils te laissent de la place avant leur show, sur scène et à côté.

Vous avez joué sur différents festivals et tremplins (Rock en Seine, Main Square Festival, Les Nuits Secrètes…), cela vous a ouvert des portes pour viser plus haut ? 

Tout comme les premières parties, les tremplins apportent de la crédibilité à ton projet. Rock en Seine nous a fait confiance au tout début de notre formation, le Main Square nous soutient toujours en relayant nos news, Planet Roxx nous a permis de jouer au Canada, le tremplin Génération Réservoir édition 2013 (que nous n’avons pas remporté) nous a ouvert les portes des premières parties d’Indochine. Alors bien sûr que oui, ils te font avancer.
Aurélien, j’ai vu que tu es le guitariste de Black Minou (l’un des groupes de Yarol Poupaud avec F.F.F.),  fais-tu toujours parti de ce projet ?  Et si oui, y a-t-il des projets pour Black Minou, malgré la reformation de F.F.F. ?
Black Minou existe toujours mais est en sommeil ; Yarol tourne avec F.F.F depuis leur reformation, Melvil tourne beaucoup aussi (cinéma) et Thibault assure la batterie sur la tournée de Yodelice. On est tous un peu occupés en ce moment mais bientôt bientôt !
Question pour Jennie : tu as une passion pour la couture, peux-tu nous en parler ?
Plutôt que d’en parler, on peut la voir se faufiler dans le projet Klink Clock. J’aime créer des personnages, et déformer la réalité. C’est tout naturellement que j’ai créé un Aurélien Bis et une Jennie bis, visibles sur la pochette de notre deuxième Ep, et dans le clip “Rhythm” réalisés par Laurent Seroussi. D’autre mises en situations sont visibles sur notre blog (klinkclocknevadatour.blogspot.com). J’ai également ma marque de sacs et accessoires en chambre à air de vélo recyclés : KREJCI (www.krejci.fr)

Petite question hors-sujet : C’est quoi votre disque du moment ? Et si vous avez un groupe à nous faire découvrir ?

On a hâte d’aller voir le dernier album de Nine Inch Nails en live en mai. Ça a l’air d’être une belle tuerie visuelle, qui pourrait peut-être détrôner Massive Attack ? Et pour ce qui est du groupe à découvrir, on va vous en donner plusieurs : TéléférikTremston, Twin ArrowsKeep it DownThe DukesSound Locomotive CorporationLes Anticipateurs.

Des projets pour 2014 ?
 
On a pour projet de sortir des nouveaux morceaux, aucune date de fixée, mais on va élaborer le prochain opus, clip, tournée en 2014. On a hâte.
Et pour finir : un petit mot pour les lecteurs de Maze ?
La musique, c'est tout simplement ma vie. Mais j'aime aussi les séries, le cinéma, les bouquins ou la mode. Tout simplement !

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