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On ne les attendait plus, mais voilà qu’un des groupes le plus influent de la scène hard-rock britannique refait surface après une longue absence (c’est-à-dire 21 ans).
C’est au milieu d’un monde peuplé d’hippies sous LSD que Black Sabbath fait son apparition et va très vite changer la donne (aidé par ses collègues de Led Zeppelin et Deep Purple).
Le LSD cède la place à l’acide, les guitares distos se font plus lourdes et graves… Désormais, ce ne sont plus les gentils elfes qui dominent la scène musicale mais bien les sorciers et autres mages noirs. Un nouveau genre est né : le hard-rock.

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1968. Nos quatre gars se rencontrent à Birmingham, où ils habitent tous alors. Leur salle de répétition n’est autre que le salon de la mère d’Ozzy Osbourne (chant) ! Le groupe Earth ne tarde pas à troquer son nom contre celui de Black Sabbath, titre d’un film d’horreur que Geezer Butler, le bassiste, a vu. Les autres sont emballés par ce nouveau nom.
Très vite, le groupe se met à composer ses propres chansons et à façonner son son si caractéristique. La guitare de Toni Iommi est en effet accordée trois demi tons en dessous de la normale. Les paroles sont surtout accès sur le domaine de l’occulte et le groupe sera d’ailleurs catalogué comme un groupe satanique alors qu’il n’en est rien.
Les BS se font remarquer par Don Arden (qui managea notamment les Small Faces et l’Electric Light Orchestra) qui les prend sous son aile.

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Le groupe sort un premier album éponyme en 1970, unanimement rejeté par la presse !
S’en suit Paranoid, où l’accueil fût le même, mais qui aujourd’hui est devenu un classique du genre avec des titres comme “Iron Man“,” War Pigs” ou encore “Paranoid“.
Le public lui, est bien derrière le Sabbat Noir et fait donc très vite de nos quatre anglais des rock-stars. L’argent rentre et le groupe, comme tant d’autres, sombre vite dans la débauche.
Après trois albums plutôt réussis (Master of Reality, Volume 4 et Sabbath Bloody Sabbath), le groupe part à la dérive, rongé par ses addictions. Seul Tony Iommi arrive à tenir la barre…

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En 1980, après leur neuvième album Heaven and Hell, Ozzy s’envole pour une carrière solo managé par sa femme Sharon Arden (la fille de Don Arden).
Black Sabbath intégrera alors le chanteur Ronnie James Dio, puis Ian Gillan de Deep Purple ainsi que Tony Martin.
La formation originelle se reformera à l’occasion du Live Aid en 1985 (tout comme Led Zeppelin), et pour quelques concerts en 1992.

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Moins d’une vingtaine d’années après le dernier album de Black Sabbath, et 33 ans après le dernier album avec Ozzy Osbourne, le Sabbat Noir est donc retourné en studio pour nous livrer sa dernière ( ?) fournée.
Bill Ward, le batteur n’est pas du voyage pour d’obscures histoires de contrat… Brad Wilk joue donc à sa place sur l’album.
Sorti le 10 juin dernier, 13 est le dix-neuvième album du groupe. Il est produit par Rick Rubin, dont le but était de faire sonner cet opus comme les premiers. On peut dire que le pari est réussi.
13 contient les ingrédients Black Sabbath, huit chansons nous rappelant le groupe à son apogée, avec ce même son lourd et plombé, des riffs accrocheurs (« Live forever »), et certaines chansons font même penser à leurs ancêtres, comme « Zeitgeist », une ballade riche en percussion rappelant un « Planet Caravan »…
Mais ce n’est pas tout, avec la sortie de cet album s’accompagne une tournée mondiale, qui passera par la France le 3 décembre à Bercy. Un rendez-vous à ne rater sous aucuns prétextes, car c’est peut-être la seule chance de revoir ces monstres sacrés ensemble !