La crise qui frappe les économies occidentales n’est pas seulement économique et financière, c’est aussi une crise écologique qui impose de construire un nouveau modèle de développement, celui de l’économie verte, efficace, tout en respectant les grands équilibres naturels et sociaux. En somme, cela veut dire que l’on doit développer de nouveaux modes de consommation et de production plus sobres en ressources naturelles.
Dans la compétition mondiale qui s’engage aujourd’hui, la France possède un potentiel considérable. Elle dispose en effet des entreprises faisant partie des leaders mondiaux en matière d’énergie, de génie écologique, de traitement d’eau et de déchets et d’efficacité énergétique. La France s’est déjà engagée dans un processus écologique, mais elle n’a pour l’instant pas encore exploité l’entièreté de son potentiel.
La France dispose de plus de 164 réserves (au 31 décembre 2009) sans compter les Terres australes françaises. Ces réserves s’étendent sur plus de 566 200 hectares (terre et mer) et protègent des milieux naturels exceptionnels et variés. Ce réseau de réserves naturelles participe fortement au respect des engagements internationaux et européens de la France en matière de protection de la diversité biologique conformément à la convention sur la diversité biologique issue de la conférence de Rio en 1992.
Le concept de la biodiversité, bien que récent dans sa définition même (Convention des Nations unies pour la diversité biologique de 1992, Rio de Janeiro), prend une place croissante dans les préoccupations qui motivent les politiques publiques sur l’agriculture. En 2004, notre pays s’est doté d’une “Stratégie nationale pour la biodiversité” (SNB) afin de répondre aux engagements européens, dont l’un des volets est l’agriculture. Depuis des millénaires, les agriculteurs se sont efforcés d’organiser l’espace et d’utiliser le monde vivant animal et végétal afin de répondre aux besoins alimentaires de la société et de lui fournir d’autres produits utilitaires pour se vêtir, se chauffer ou se soigner. L’agriculture est sans doute l’un des secteurs où l’impact du Grenelle Environnement sera le plus important. Les engagements du Grenelle Environnement se répartissent en 4 points :
– stopper partout l’érosion de la biodiversité, retrouver une bonne qualité de l’eau
– développer une agriculture et une sylviculture diversifiées, productives et durables
– valoriser et protéger la mer et ses ressources
– se doter d’outils favorisant la connaissance et éclairant les choix pour l’élaboration des politiques nationales.
Comme quoi, la France participe activement à la préservations des espaces naturels. Qu’en est-il alors du côté des villes et éco-quartiers français qui de plus en plus voient le jour et deviennent célèbres ?
En déplacement dans l’Essonne, où elle a notamment visité les Docks de Ris-Orangis et le quartier de Clause Bois Badeau à Brétigny-sur-Orge, Cécile Duflot a officiellement lancé le label national “ÉcoQuartier” le 14 décembre 2012. Véritable instrument de la transition écologique, cette nouvelle labellisation va permettre d’encourager, d’accompagner et de valoriser les projets d’aménagement et d’urbanisme durables.
La conception d’un EcoQuartier a pour objectif de proposer des logements pour tous dans un cadre de vie de qualité, tout en limitant son empreinte écologique.
Pour ce faire, un EcoQuartier doit respecter les principes du développement durable :
- Promouvoir une gestion responsable des ressources
- S’intégrer dans la ville existante et le territoire qui l’entoure
- Participer au dynamisme économique
- Proposer des logements pour tous et de tous types participant au « vivre ensemble » et à la mixité sociale
- Offrir les outils de concertation nécessaires pour une vision partagée dès la conception du quartier avec les acteurs de l’aménagement et les habitants.
Une fois ces grands principes énoncés, il est toutefois indispensable d’adapter la réalisation de l’EcoQuartier aux caractéristiques de son territoire. L’EcoQuartier a donc la particularité de s’appuyer sur les ressources locales, qu’elles soient paysagères, urbaines, humaines ou environnementales.
Un EcoQuartier doit se poser en modèle, en précurseur. Il est à la « bonne » échelle pour réinventer la ville. Il est l’occasion de structurer les filières, d’organiser la concertation. Il n’est pas seulement un objet mais bien le produit d’une démarche.
La co-construction est en effet essentielle et intrinsèque au projet : les EcoQuartiers doivent être désirés. Ils doivent répondre aux attentes du plus grand nombre pour éviter l’effet « vitrine » composé uniquement de constructions très avant-gardistes pouvant conduire à des rejets ultérieurs du projet. Enfin, l’EcoQuartier doit être issu de compromis entre tous les acteurs concernés, dont le cas échéant, les futurs habitants, les riverains, les acteurs économiques…
En un mot comme en mille, les EcoQuartiers étaient faits pour réduire notre empreinte écologique, concept directement lié au réchauffement climatique.
La communauté internationale se mobilise pour réduire les émissions de substances appauvrissant la couche d’ozone dans l’atmosphère, grâce aux mesures prises en 1987 lors de la signature du protocole de Montréal. Dans l’objectif de protéger l’environnement et la santé de la population, le ministère agit pour encadrer l’utilisation de ces substances.
Les gaz industriels utilisés dans les réfrigérateurs ou les aérosols (de type chlorofluorocarbures, ou hydrochlorofluorocarbures) sont responsables de l’appauvrissement de la couche d’ozone, alors que celle-ci est indispensable à la vie sur Terre et permet la filtration des rayons ultraviolets. Pour protéger la couche d’ozone, la communauté internationale s’est donnée pour objectif l’élimination progressive de ces substances chimiques. Entre 1988 et 2010, grâce au protocole de Montréal, elle a réduit les émissions de chlorofluorocarbures (CFC) de plus de 80 %. Ces efforts ont ainsi permis de constater l’amélioration de l’état de la couche d’ozone qui, selon les scientifiques, devrait retrouver ses propriétés d’avant 1980 d’ici à 2050 pour les latitudes moyennes.
Le ministère se mobilise depuis plusieurs années afin d’encadrer au mieux l’utilisation des substances couvertes par le protocole de Montréal. À ce titre, la production et l’utilisation de substances appauvrissant la couche d’ozone font partie du programme des actions nationales de l’inspection des installations classées depuis plusieurs années, afin de faire respecter les réglementations nationales et européennes sur la bonne gestion des équipements (limitation des fuites de fluide, par exemple) et la substitution des gaz appauvrissant la couche d’ozone.
Protéger la santé
La protection de la couche d’ozone représente un enjeu important pour la santé. En effet, les mesures prises par le protocole de Montréal ont permis d’épargner à la communauté internationale des millions de cas de cancers mortels de la peau et plusieurs millions de cas de cancers bénins de la peau et de cataractes.
Lutter contre le changement climatique
Il est important de noter que les substances appauvrissant la couche d’ozone sont également de puissants gaz à effet de serre. Le protocole a ainsi empêché l’émission de 135 milliards de tonnes équivalent au CO2.
Dans la suite des travaux engagés, la France participera à la 25e réunion des Parties, du 21 au 25 octobre 2013 à Bangkok (Thaïlande). Lors de cette réunion, sera notamment débattue la question du traitement de l’augmentation des émissions d’hydrofluorocarbones (HFC), gaz à effet de serre à fort potentiel de réchauffement climatique, utilisé en substitution des substances appauvrissant la couche d’ozone que le protocole de Montréal a permis de réduire. Deux propositions d’amendements visant à encadrer les HFC par le protocole de Montréal sont ainsi discutées depuis 4 ans.
Cependant, le récent engagement des pays du G20 à traiter de la question des HFC sous le protocole de Montréal pourrait modifier l’équilibre des négociations et permettre une décision plus rapide. La prochaine réunion des Parties devrait ainsi se tenir dans un climat différent et plus propice à la discussion.