Tandis que certains savent depuis des années ce qu’ils souhaitent devenir, d’autres hésitent encore. Rester en France ? Partir à l’étranger ? Faire une année sabbatique ? Les possibilités sont vastes et c’est pourquoi nous allons ici nous centrer sur les études à l’étranger : peser le pour et le contre, pour chaque continent, prenant en exemple deux à trois pays par continent.
Partir étudier à l’étranger veut aussi dire découvrir une nouvelle culture, une nouvelle langue et un nouveau cadre de vie. Des tests d’aptitudes linguistiques ont de ce fait dû être mis en œuvre pour garantir un bon niveau d’enseignement mondialement avec le TOEFL ou l’IETLS pour l’anglais, TestDaf ou DSH pour l’allemand, HSK pour le chinois, JLPT pour le japonais… Ces tests, obligatoires pour étudier dans une langue étrangère, sont aussi les garants d’une ouverture à la mondialisation. Ils permettent ainsi une meilleure communication et créent un cadre de vie idéal, propice à l’échange culturel et intellectuel que doivent permettre ces années d’études passées à l’étranger.
Commençons par l’Amérique, avec les États-Unis et le Canada. L’Amérique du Nord est le pôle économique, financier et politique mondial par excellence ; il est donc tout naturel que celui-ci soit attractif pour les nombreux étudiants du monde entier. Les États-Unis sont l’emblème, le symbole de cette Amérique dynamique : avec New-York comme centre économique avec sa bourse et diplomatique avec le siège des Nations-Unis, ce pays est un aimant pour toute personne souhaitant faire carrière. Pour les étudiants, ce pays offre une large palette de très bonnes universités comme Harvard, Yale ou Standfort qui sont classées parmi les 50 meilleures du monde. Si Harvard et Yale sont extrêmement réputées pour leurs études de sciences politiques, d’autres domaines comme la technologie à Massachussett sont tout autant reconnus. Petite anecdote : huit Présidents des États-Unis, dont Roosevelt et Kennedy, sont diplômés de Harvard.
On l’aura compris, les États-Unis offrent une opportunité immense pour celui qui veut y étudier. Mais ces qualités sont aussi accompagnées de défauts, et de taille. Tout d’abord, l’éducation aux États-Unis est incroyablement chère : pour Harvard, meilleure école, il vous faudra débourser 40.000 dollar par an, sans compter les frais d’habitation, nourriture, loisirs… On pourrait alors tout de suite penser qu’un prêt est la solution à ce problème, mais attention, tout prêt doit être remboursé avec des taux d’intérêts. Petite anecdote : le Président Barack Obama vient tout juste de rembourser l’intégralité de son emprunt. Réfléchissez donc bien avant de vous lancer ! Un autre désavantage de taille, à part pour ceux qui justement recherchent cet aspect-là, est la distance : 8 heures de vol entre Paris et New-York. S’il vous arrive quoi que ce soit, il faut s’assurer que vous avez une personne de confiance qui réside dans votre ville. Partir étudier aux États-Unis est donc un réel investissement de longue durée qui se doit d’être bien réfléchi.
Autre pays tout aussi représentatif de la partie Nord du continent : le Canada. Dans le même esprit que pour les États-Unis, le Canada offre à ses étudiants de très bonnes universités comme McGill ou encore l’Université de Montréal. Avantage face aux États-Unis, leur coût : 17.000 dollar l’année pour un étudiant étranger. Ce coût d’étude reste très cher, mais par rapport aux États-Unis, celui-ci est bien moindre. Le Canada est aussi un pays attractif pour les étudiants étrangers : Montréal est la deuxième ville politique du contient après New-York, avec 72 sièges à l’ONU. Pour ceux avides d’une vie étudiante riche en événements, Montréal accueille depuis trente ans le Festival International de Jazz, mais aussi les Tam-Tams du Mont Royal, très populaire, surtout chez les jeunes. En clair : pour vous, étudiants raffolant de concerts, de musées, de festivals de tout genre, le Canada vous et tout désigné.
Passons maintenant à l’Europe avec comme exemples la Grande-Bretagne, l’Allemagne et les Pays-Bas. Déjà, sachez que tous les pays d’Europe sont concernés par le programme Erasmus ; donc si vous craignez de partir dès la première année dans un pays étranger, vous pouvez toujours le faire plus tard au cours de vos études grâce à ce programme. Pour savoir exactement où vous pouvez aller, renseignez-vous auprès de votre université, vous y trouverez peut-être votre bonheur !
Un gros avantage qu’a l’Europe est le fait que vous n’avez pas besoin de visa pour résider dans un pays membre de l’Union Européenne. Et si celui-ci fait partie de l’espace Schengen, il n’y a même pas de douane.
Attachons-nous d’abord à la Grande-Bretagne, pays réputé mondialement pour ses prestigieuses universités de très grande qualité. Les deux universités les plus iconiques de ce prestige, Oxford et Cambridge, offrent aux étudiants un cadre de vie idéal, propice au travail avec des professeurs tous réputés dans leur domaine. Bien sûr la sélection est rude : Oxford par exemple n’offre que 3000 places par an pour plus de 15000 demandes. Seuls les meilleurs sont pris. Mais heureusement les exigences ne sont pas aussi élevées pour toutes les universités. Certaines comme London School of Economics, Middlesex University ou encore University of Bath restent d’excellentes écoles, avec évidemment des exigences en terme de niveau scolaire mais sans atteindre les conditions d’Oxford ou Cambridge. Ce cadre idyllique d’apprentissage a tout de même un coût. Depuis la baisse des subventions accordées aux universités anglaises de la part du gouvernement britannique, le coût de ces universités a donc augmenté. Aujourd’hui, en fonction de l’université que vous choisissez, comptez entre 1000 et 4000 euros par an. Ajoutez à cela les frais d’accommodation, 7000 euros par an en cité Universitaire contre 100 euros par semaine dans le privé en moyenne. Le coût total pour pouvoir se loger, les frais d’université, se nourrir peut donc devenir assez, voire très élevé pour les petites et moyennes bourses. Mais le cadre international qu’offre la Grande-Bretagne est une chance inouïe pour les européens de s’intégrer pleinement dans les échanges internationaux, échanges financiers comme politiques ou scientifiques, Londres étant l’un des grands pôles de la mondialisation avec New-York et Pékin.
Autre pays, autre situation : l’Allemagne. Pays fort de l’Europe : attractif pour les investisseurs comme pour les (futurs) étudiants. Notons premièrement la proximité avec la France, ce qui rend toute administration et contact en cas de problème beaucoup plus facile. De plus, Berlin, pour ne citer que cette ville estudiantine allemande par excellence, est au niveau du logement trois fois moins chère que Paris et 20 % moins chère que les autres Bundesländer. Le pays, comme l’Angleterre, regorge de très bonnes universités comme la Freie Universität Berlin ou encore la célèbre Humboldt-Universität. Les frais sont très peu élevés : pour la Freie, qui est la meilleure université d’Allemagne, le maximum que l’on peut débourser par an est 750 euros. Ce prix est dans la moyenne nationale qui est d’environ 800 euros par an. Toutefois, malgré le fait que les études sont peu chères, il existe des exceptions comme l’université technologique de Berlin qui demande entre 9000 et 11000 euros par an à ses étudiants.
Avec ces universités peu chères, le coût du logement dans les normes (voire dans les normes basses), la vie estudiantine est tout autant vivante. La ville de Berlin est connue pour ses nombreux cafés, sa grande diversité de cultures et ses festivals de cinéma. Tout comme Montréal, Berlin ne manque pas de « peps » et de quoi divertir ses jeunes et moins jeunes germanophiles !
Autre pays voisin de l’Allemagne et qui offre de nombreuses possibilités d’études aux étudiants étrangers, les Pays-Bas. Cliché oblige, beaucoup ne s’imaginent pas que les Pays-Bas est un pays où il fait bon d’être étudiant, le voyant au premier abord comme un pays de fumeurs de joints et rempli de prostituées. Cependant, des villes comme Leyde (Leiden en néerlandais, qui est une ville presque entièrement tournée vers sa célèbre Université de Leiden), Maastricht, Amsterdam, Groningen ou encore La Haye (ou Den Haag en néerlandais) sont des pôles extrêmement attractifs pour les étudiants étrangers qui abondent de très bonnes universités dans tous les domaines. La technologie à Delft, les sciences humaines à Leiden, l’hôtellerie à Amsterdam ou Den Haag… De plus, entre Paris et Amsterdam, il y a seulement 3 heures de trajet direct avec le Thalys. Les frais d’universités ne sont pas très élevés, avec environ 1000 euros par an à payer. Sachez aussi que la bourse est assez facile d’accès, encore plus si vous avez déjà résidé aux Pays-Bas ultérieurement pour une période de 5 ans ou plus, ou si un de vos parents est de nationalité néerlandaise. Pour ce qui est du logement, celui-ci varie entre 350 et 850 euros par mois, ce qui est donc raisonnable. De plus, les Pays-Bas est un pays très vert, où l’on ne se déplace presque qu’en vélo (véritable institution), train, tram ou bus. Pour ceux qui recherchent un petit coin de paradis, les Pays-Bas est fait pour vous !
Un autre point positif est que la grande majorité des universités offrent leurs programmes en anglais, pour ceux étant effrayés par la langue. Les Pays-Bas est un pays très diversifié et cela se voit dans les universités qui ont choisi de s’ouvrir le plus possible au monde en choisissant l’anglais comme langue à l’université. Bien sûr, les programmes sont aussi disponibles en néerlandais et d’ailleurs certaines universités ne dispensent des cours qu’en néerlandais. Cette diversité crée une ambiance très chaleureuse, comme par exemple à Leiden, où les cafés, bistrots ou clubs sont en abondance. Il est donc très facile de trouver un petit job pour ceux le souhaitant. Un pays noyé dans son cliché “pays de débauche” mais qui en vaut le détour !
Passons maintenant aux deux derniers continents avec l’Asie et l’Océanie. Commençons avec la Chine, mastodonte du continent asiatique.
Tout d’abord, un test d’aptitude soit en chinois soit en anglais est évidement obligatoire. Au-delà de l’éloignement de ce pays par rapport à la France qui pose un réel problème, soit administratif soit en cas de pépin, la Chine en tant que colosse mondial en matière de finance et de diplomatie reste un pays très attrayant pour beaucoup d’étudiants, intrigués par son rôle économique mondial et par sa culture millénaire. Pour se faire une idée du coût du logement, comptez environ 2000 euros pour 36 semaines (une année dans le système universitaire chinois). En internat, les frais seront d’environ 70 yuan par jour (1 euro = environ 8 yuan). Par contre, les frais de scolarité sont très variables d’une université à l’autre : l’Université de Médecine chinoise à Pékin réclame environ 38 000 RMB (yuan) par an, alors que l’Université des Postes et Télécommunications de Pékin ne réclame que 15 170 RMB par an. Toutefois, sachez que les universités chinoises sont réputées pour leur sérieux et leur qualité. Pour les étudiants recherchant un cadre de vie entièrement différent de celui qu’on pourrait trouver en Europe ou en Amérique, la Chine est une destination parfaite ! Mais attention, la qualité des écoles vient aussi du fait qu’elles sont extrêmement sélectives, il faut donc être le/la meilleur(e). Dans le cas d’un programme d’échange, seuls les meilleurs seront admis après avoir passé l’examen d’aptitude linguistique chinois. Si vous avez comme projet d’aller étudier en Chine, il vous faudra donc énormément travailler. Le résultat est cependant garanti, et ce dans n’importe quel domaine.
Cette culture du sérieux universitaire est aussi appliquée de façon systématique au Japon. Toutefois, information très importante : tous les cours se font en japonais. Passer le JLPT est donc obligatoire. Autre information très importante : les années universitaires ont un autre rythme que les nôtres. Elles commencent en Avril et se terminent en Février. Les inscriptions se font donc de Février à Avril, mais avant de pouvoir commencer n’importe quelle démarche administrative auprès des universités, il faut d’abord faire une demande de visa étudiant à l’ambassade. Tout comme la Chine, l’excellence est requise pour pouvoir être accepté dans une université japonaise. Les universités japonaises sont divisées en trois catégories : les publiques (gérées localement), les nationales (gérées par l’État) et les privées. Les universités publiques sont réputées pour avoir un très bon niveau, les privées sont les plus anciennes et donc aussi les plus nombreuses au Japon. Les nationales sont quant à elles considérées comme la crème de la crème, avec par exemple l’Université Tõdai qui est la meilleure université du Japon, connue mondialement pour son excellence. La licence se fait en quatre ans, le master deux ans après la licence, et le doctorat trois après le master. Les études sont donc longues, extrêmement studieuses et rudes. Les universités japonaises exigent un excellent niveau de la part de leurs étudiants, étudiants ayant directement postulés ou venant d’un programme d’échange. Malgré cette difficulté, le Japon reste un endroit idéal pour faire sa formation : toujours à la pointe de la technologie ou de la médecine, c’est un cadre idéal pour tout scientifique. La culture nippone, soit traditionnelle avec ses Geishas, soit avant-gardiste avec ses mangas et animés, fascine plus d’un. Le Japon est un pays pour les passionnés, en toute positivité !
Dernier pays sur notre liste, nous quittons l’Asie pour se rendre au pays le plus éloigné de le France, avec 22 heures de trajet et 10 heures de décalage horaire : l’Australie.
Lorsque l’on évoque l’Australie, on pense tout de suite aux kangourous, à la plage, aux déserts, à Sydney et son opéra… En bref, un pays idéal. Cet environnement idyllique s’accompagne d’un climat qui fait beaucoup d’envieux avec des températures avoisinant les 35°-40° en Janvier (plein été) et 5°-10° en hiver (Juillet). Avec son climat et ses décors paradisiaques, l’Australie est aussi un pays dynamique, recelant des universités faisant partie des 100 premières mondiales : le fameux « Group of Eight », avec par exemple University of Sydney (37ème mondiale), Queensland (43ème mondiale) ou encore la Australian National University (17ème mondiale). Mais ces universités prestigieuses de hauts niveaux s’accompagnent aussi d’un coût : environ 12 500 euros (dollars convertis en euros) par an. Il faut aussi y ajouter environ 3500 euros par an pour le logement. Le Paradis a donc un coût.
Partir étudier autre part que dans son pays natal requiert donc de la préparation, des ressources et de la détermination. Cependant, l’enrichissement personnel que vous apportera cette aventure est tel, que tous ces efforts seront très largement récompensés. Partir à l’étranger, c’est s’ouvrir au monde qui nous entoure, au marché mondial, aux différentes cultures et langues… En bref, c’est s’ouvrir à la mondialisation. Avoir voyagé est un formidable atout dans le monde du travail qui ne peut que vous valoriser, professionnellement et personnellement. Pour tous les futurs étudiants ou pour les étudiants cherchant à se faire une expérience autre part : des programmes comme Erasmus, Alliance des civilisations, Quest International… sont là pour vous permettre d’embrasser l’opportunité de pouvoir voyager et apprendre avec d’autres et d’une autre manière. Si vous hésitez encore ou que vous n’êtes pas sûrs de la manière dont s’y prendre, vous pouvez consulter ce site qui résume de façon claire et simple les démarches à suivre et les informations pratiques pour chaque pays : http://www.etudionsaletranger.fr .
Anna Soer