MUSIQUE

Alice in Chains : Grunge is not dead

Après un premier album signant le retour du groupe en 2009, Alice in Chains, pilier du grunge dans les années 90, frappe à nouveau avec un opus connu sous le nom de « Devil Put Dinosaurs Here ». Après l’overdose de leur chanteur, Layne Staley, en 2002, le groupe semblait voué à la disparition, tous monstres qu’ils étaient. Après plusieurs années chargées de deuil, les musiciens se reprennent en main et recrutent William DuVall, nouveau chanteur et guitariste. Accompagné de Jerry Cantrell, actuel guitariste et compositeur, le groupe renaît et entame une nouvelle vie.

La première production de la nouvelle formation, mentionnée plus tôt, est un hommage évident au précédent chanteur. « Black Gives Way To Blue » est un concentré d’énergie, similaire aux précédents opus, avec cette ambiance si caractéristique. Sombre, presque malsain, les artistes du grunge n’ont pas perdu la main. Seul le son a évolué : un son plus actuel, plus travaillé et plus gros.

Avance rapide jusqu’en 2013 : sortie du nouvel album après plusieurs mois de teasing à coups de singles, leaks de pochettes et noms ou encore vidéos parodiques réalisées par le groupe lui même. Côté singles, les chansons offertes sur Youtube sont parmi les plus violentes de l’album, aux riffs acérés et voix aériennes typiques du groupe. Mais l’album n’est pas si facile d’accès que ça.

La majorité des chansons sont enregistrées avec deux voix, celle de DuVall et celle de Cantrell. Si mention en est faite, c’est bien parce que certains en sont dérangés. Bien sûr certaines chansons laissent la place au chanteur en solo, mais elles sont rares. Passé ce petit détail, l’album est vraiment appréciable. Toujours avec cette touche angoissante si propre au groupe, ce sont agression, légèreté et autres nuances qui s’enchaînent dans l’album ; au travers de titres comme Lab Monkey ou encore Breath on a Window.

Au final, un deuxième album de la nouvelle formation qui se trouve être satisfaisant. Sans être exactement similaire au travail qu’avait pu fournir Staley, c’est un album qui poursuit dans la lancée commencée par DuVall, dans un nouveau souffle pour le groupe. Preuve est donc faite que le remplacement d’un chanteur est possible, bien que le défi a relever soit gigantesque.

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