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Portal 2

Très désireux de vous parler de Portal 2, c’est avec enthousiasme que je rédige la critique (sans suspense très méliorative) de ce jeu vidéo, paru en avril 2011.

Portal 2
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Pour commencer, Portal 2 est à la fois un jeu d’action et de réflexion. Il fait office de suite à un premier épisode, certes salué pour son originalité et son système de jeu, mais très critiqué en terme de durée de vie. Un même temps de jeu palié dans un deuxième épisode qui gagne en profondeur.
Intrigue étoffée, rythme de jeu varié, ajout d’un mode multijoueurs, etc : on assiste à une continuité intelligente entre les 2 épisodes (pour les connaisseurs) et un renouvellement au sein même de cet opus !

Le principe de Portal est, de prime abord, simple : vous dirigez Chell, une humaine, en vue subjective (comme si vous étiez cette personne, donc en voyant par ses yeux), et qui sera très rapidement munie dans le jeu d’un générateur de portails (portal gun). À l’aide de ce bijou de technologie, vous allez pouvoir défier les lois de la physique en créant, sur les surfaces adéquates, des brèches quantiques. Deux couleurs de portails (le bleu et l’orange) sont complémentaires : une brèche d’une couleur communique avec l’autre. En premier lieu, la gestion des portails peut déconcerter, mais le didacticiel est indéniablement bien conçu pour vous guider dès le départ. Ces bases solides vous serviront au fur et à mesure que les mécaniques de jeu se complexifieront.

Activer un interrupteur, sauter, saisir et bouger des objets (en particulier divers cubes) : voilà les autres interactions notables.
Mais c’est une réelle variété en terme de gameplay qui s’offre à vous, alors que les actions de base sont, comme vous avez pû le constater, peu nombreuses. En effet, des gels de répulsion, de propulsion, des ponts de lumière, des lasers et bien plus apparaîtront au cours du temps, ainsi que d’autres obstacles (tourelles, …). Le but est de parvenir à s’extirper de chaque salle de test en résolvant le ou les problème(s) posé(s). Au début, il suffira de presser une dalle ou un bouton, mais la difficulté sera évidemment croissante, sans jamais être véritable prise de tête.
Ajoutez à cela que le jeu n’est en rien répétitif et vous commencez tout juste à être séduit …

Un univers futuriste et épuré
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On ne peut que saluer des choix artistiques audacieux comme le game design, très épuré. Vous évoluerez dans des décors minimalistes qui participent au cachet et à l’ambiance générale. Les graphismes sont quant à eux corrects ; le jeu étant fluide. La bande-son est elle aussi très agréable et bien sûr accordée à l’atmosphère futuriste.

Ce que vous apprécierez surtout et qui fait la particularité de Portal, ce sont ses dialogues intelligents, voire brillants, qui de plus sont très bien doublés en français ! L’humour (noir ?) est omniprésent tout au long du jeu et vous fera au moins sourire, tant GLaDOS se montre sadique et de mauvaise foi. Ses remarques acérées ponctuent d’une belle manière la progression du joueur. Sans exagérer, c’est un réel plaisir de jouer à Portal !

En terme d’histoire, vous aurez le droit à un début in medias res (en pleine action). La trame narrative est très originale, à l’instar du premier Portal. Le scénario est bien écrit, efficace : ça fonctionne. C’est une suite logique au premier épisode, mais je n’en dis pas plus … Le prologue apparaît audacieux car il en dévoile un peu … sans en dire trop, ce qui motive le joueur qui veut poursuivre l’aventure ! J’ai moi-même eu envie de me procurer Portal premier du nom afin de connaître l’histoire antérieure !

Quant au mode coopératif, nouveauté remarquable par rapport au précédent opus, il se révèle plutôt agréable, allongeant la durée de vie et creusant l’univers dans un centre d’entraînement. Vous incarnerez 2 robots et devrez résoudre à deux des casses-têtes inédits dans une multitude d’autres salles. La narration y est de mon point de vue un peu plus faible (quoique GLaDOS continue délibérément de vous railler). Mais la coopération requise pour réussir les différents défis maintient un réel intérêt pour ce mode de jeu.

Je souhaitais vraiment dans cet article souligner la singularité du titre, peut-être méconnu de certains et qui gagnerait assurément à être popularisé. D’autant plus que Portal 2 est jouable sur PlayStation 3, Xbox 360 et ordinateur (Mac ou PC).

En somme, voilà un bilan (très !) positif pour ce jeu, qui ne déçoit pas et parvient même à améliorer le premier de la série. Il faut le tester pour le comprendre et l’apprécier. Portal 2 est décalé, mais dans le bon sens du terme … et surtout innovant dans l’industrie vidéoludique.
En témoigne l’idiome désormais culte ‘The cake is a lie’ (le gâteau est un mensonge), tiré du premier Portal !

Un peu tôt pour faire une biographie, mais j'y songerai.

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